La Hongrie pourrait percevoir quelque 10 milliards d'euros de fonds européens actuellement gelés, grâce aux mesures prises par Budapest pour renforcer l'indépendance de la justice, a-t-on indiqué jeudi de source européenne.
Cette somme représente moins de la moitié des fonds européens actuellement bloqués par Bruxelles en raison des manquements à l'État de droit reprochés à la Hongrie de Viktor Orban.
Le président du Conseil européen Charles Michel s'est rendu lundi à Budapest pour tenter de désamorcer les tensions.
Pour se conformer aux exigences de Bruxelles dans le domaine judiciaire, la Hongrie a pris des mesures, entrées en vigueur en juin, visant notamment à rétablir le pouvoir et l'indépendance du Conseil national de la magistrature, modifier le fonctionnement de la Cour suprême, limiter les possibilités de recours du gouvernement devant la Cour constitutionnelle pour contester les décisions des tribunaux.
Bruxelles attend encore des ajustements législatifs de la part de la Hongrie sur les relations entre les juridictions nationales et les juridictions européennes.
L'UE a, dans le cadre d'une procédure distincte, suspendu le plan de relance hongrois d'un montant total de 10,4 milliards d'euros (6,5 milliards de subventions et 3,9 milliards de prêts) à des progrès en matière d'État de droit également. La Hongrie a toutefois été autorisée récemment à percevoir une avance de 900 millions d'euros, qui pourra être récupérée au bout d'un certain temps si les paiements ne sont finalement pas validés par l'Union européenne.