Crédit photo: JEREMIE RICHARD / AFP
Les signes d'un gonflement du sol, probablement causé par une accumulation de magma, pouvant déboucher sur une éruption volcanique, ont été détectés près du "Lagon bleu", un site touristique du sud-ouest de l'Islande a annoncé samedi l'Office météorologique d’Islande (IMO).
Une série de tremblements de terre a commencé mercredi à secouer les alentours de Grindavík, non loin des eaux fumantes du
, dans la péninsule de Reykjanes (sud-ouest).
Plus de 7.000 secousses ont été enregistrées dont la plus importante avait pour magnitude 4,5. Si le phénomène est toujours en cours, son intensité a considérablement diminué.
Ces dernières 24 heures, les géologues observent simultanément un gonflement du sol, d'un maximum de trois centimètres,
"se produisant plus rapidement qu'auparavant"
et dont l"épicentre se trouve à 1,5 km au nord-ouest du mont Thorbjörn, près de la centrale géothermique de Svartsengi et du
Le niveau d'alerte pour l'aviation est passé de
à
, sans pour autant perturber le trafic aérien.
"À l'heure actuelle, il n'y a aucune indication de magma se déplaçant à plus faible profondeur"
, a précisé l'IMO, soulignant que la situation pouvait rapidement évoluer .
La sismicité des derniers jours a produit une importante fracture qui
"pourrait permettre au magma de trouver des chemins vers de plus faibles profondeurs"
, pouvant donc déboucher sur une éruption volcanique.
Deux évènements similaires s'étaient produits en 2020 et 2022 au même endroit sans que s'ensuive une éruption.
Ces phénomènes sont communs dans la région, ont rappelé les géologues.
La péninsule est située sur la dorsale médio-atlantique, l'une des plus importantes de la planète, où s'écartent les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne
.
C'est le cinquième gonflement du sol observé dans la région depuis le réveil de l'activité sismique sur de la péninsule de Reykjanes en décembre 2019 après quelque 800 ans de sommeil.
Trois d'entre eux ont débouché sur une éruption volcanique, en 2021, 2022 et en juillet dernier dans la région du mont Fagradalsfjall, une dizaine de kilomètres à l'est du mont Thorbjörn.
Selon l'Office météorologique d'Islande, une modélisation est en cours pour déterminer la profondeur et la taille du phénomène près de Svartsengi.
En outre, de nouvelles images radar et satellite de la péninsule de Reykjanes qui seront disponibles lundi devraient fournir un aperçu encore plus précis des récents mouvements du magma et des déformations de la croûte terrestre dans la région.