
Deux survivants ont été extraits mercredi des décombres d'une école islamique indonésienne qui s'est effondrée lundi, alors que des parents désespérés demandent d'accélérer les efforts pour retrouver des dizaines d'autres enfants encore présumés piégés.
Mercredi après-midi, Mohammad Syafii, chef de l'Agence nationale de recherche et de secours, a annoncé qu'un rescapé, dont ni le sexe ni l'âge n'ont été communiqués, a été extrait et pris en charge par les services médicaux.
Un corps sans vie a également été dégagé, portant à quatre le nombre de morts.
Deux jours après l'effondrement de l'école mixte Al Khoziny lundi après-midi, qui a touché uniquement le secteur des garçons, selon des sources locales, des dizaines de parents étaient réunis mercredi près du bâtiment en ruines.
"Course contre la montre"
Dewi Sulistiana, 33 ans, est arrivée de Surabaya, à 30 km, en panique. Le dernier contact avec son fils de 14 ans remonte à dimanche car, comme dans de nombreux internats islamiques, l'accès des élèves au téléphone portable est très limité.
Sur place, Emi Freezer a indiqué que les sauveteurs ont capté des signes de vie et se concentrent sur la fourniture d'aide aux survivants coincés sous les décombres.
Le code couleur noir fait référence à une absence de réaction ou de signe de vie et le rouge signifie une réaction.
Détection thermique
Des précautions sont prises contre tout mouvement autour du bâtiment effondré qui pourrait aggraver la situation, a expliqué le chef de l'Agence nationale de recherche et de sauvetage, Mohammad Syafi'i. Le creusement d'un tunnel par exemple pose des défis, notamment des risques de glissement de terrain.
Des drones à détection thermique sont utilisés pour localiser les survivants et les personnes décédées à l'approche de la fin de la période de 72 heures généralement considérée comme l'ultime limite de survie.
Lundi, un des gardiens de l'internat avait indiqué que le bâtiment s'était effondré pendant que des ouvriers coulaient du béton pour ériger un étage supplémentaire.
Selon le porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), Abdul Muhari, les piliers des fondations n'auraient pas supporté le poids du moulage, provoquant l'effondrement du bâtiment.
Une enquête sur les causes de l'accident a été ouverte. Les premières constatations évoquent des problèmes structurels et un bâtiment qui ne répond pas aux normes de construction, selon les experts.
Le laxisme de ces normes suscite de vives inquiétudes quant à la sécurité des bâtiments en Indonésie.
Début septembre, trois personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées dans l'effondrement d'un bâtiment abritant une salle de prière dans l'ouest de Java.