Israël: Lapid met en garde contre les dangers de la marche des extrémistes à Jérusalem-Est

14:587/12/2023, jeudi
MAJ: 7/12/2023, jeudi
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L'ancien Premier ministre israélien et chef de l'opposition, Yair Lapid.
Crédit Photo : MENAHEM KAHANA / AFP (archive)
L'ancien Premier ministre israélien et chef de l'opposition, Yair Lapid.

Le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, a mis en garde jeudi contre les conséquences d'une marche organisée ce soir à Jérusalem-Est à l'appel de groupes d'extrême droite israéliens.

Des groupes d’extrême droite ont appelé à une marche dans la vieille ville de Jérusalem-Est, exigeant la fin du contrôle du Département des dotations islamiques sur la mosquée Al-Aqsa et l’imposition du contrôle total israélien sur la mosquée.


Les organisateurs de la marche ont indiqué qu'elle aura lieu à l'occasion de la
"Fête juive des Lumières"
(Hanouka en hébreu) ​​et qu'elle passerait par la porte de Damas (l'une des portes de la vieille ville), puis par le quartier islamique de la ville, jusqu'au mur de Buraq, que les Juifs appellent le Mur Occidental ou le Mur des Lamentations, adjacent à la mosquée Al-Aqsa.

Lapid a déclaré dans un tweet sur la plateforme "X":
"La marche à Jérusalem ce soir est une tentative flagrante des Kahanistes (du nom du rabbin extrémiste Yair Kahane) visant à incendier davantage de scènes et à provoquer davantage de destructions et de morts."

Et d'ajouter:
"En tant qu'ancien Premier ministre, j'ai accepté d'organiser des marches à Jérusalem, mais pas de provocations violentes. S’il y a un véritable gouvernement en Israël, il n’aurait pas permis cela."

La police israélienne avait permis que la marche soit organisée par des groupes d’extrême droite appelant à l’établissement du Temple à la place de la mosquée Al-Aqsa.


En 2003, la police a autorisé des extrémistes à prendre d'assaut la mosquée Al-Aqsa, sans obtenir l'approbation du Département des dotations islamiques de Jérusalem, affilié au ministère jordanien des dotations, soulignant que la Jordanie est le gardien des lieux saints de la ville de Jérusalem-Est.

D'un autre côté, la police israélienne a imposé des restrictions strictes aux musulmans entrant dans la mosquée Al-Aqsa pour accomplir des prières depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza le 7 octobre dernier.


Depuis cette date, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à mardi soir 16 248 morts, dont 7 112 enfants et 4 885 femmes, outre 43 616 blessés, et des destructions massives d'infrastructures entrainant une
"catastrophe humanitaire"
sans précédent, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes.

Mercredi, le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné l'autorisation de la
"marche des extrémistes"
par la police israélienne et a également dénoncé
"les appels à l'incitation à la haine de ces extrémistes contre l'administration du Département des dotations islamiques, ainsi que leurs tentatives pour changer la situation historique et juridique existant à Jérusalem et dans ses lieux saints, dans une démarche inacceptable, condamnable et provocatrice"
, selon le communiqué du ministère.

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