
Selon les médias israéliens, le gouvernement a approuvé cette initiative dimanche soir, visant à remettre directement l’aide aux civils, sans l’intervention directe de l’armée.
Le site The Times of Israel rapporte que ce dispositif prévoit une protection extérieure assurée par des forces de sécurité pour les sociétés privées et les ONG internationales chargées de livrer l’aide.
L’objectif est de limiter l’implication militaire israélienne tout en maintenant un encadrement sécuritaire.
D’après le Washington Post, des sociétés de sécurité américaines seraient sollicitées pour participer à sa mise en œuvre, qui pourrait débuter d’ici la fin du mois, possiblement à l’occasion d’une visite prévue de Donald Trump dans la région à la mi-mai.
Cependant, l’initiative suscite une vive opposition. L’ONU et plusieurs dizaines d’organisations humanitaires internationales ont rejeté ce plan, jugeant qu’il viole les principes fondamentaux de l’aide humanitaire et met en danger les civils ainsi que le personnel humanitaire sur le terrain.
Dans un communiqué publié dimanche soir, l’Équipe humanitaire des Nations Unies à Gaza a rappelé qu’elle ne peut soutenir que des actions conformes aux principes d’humanité, de neutralité, d’indépendance et d’impartialité.
Depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, plus de 52 500 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, dont une majorité de femmes et d’enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Par ailleurs, Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en lien avec sa campagne militaire à Gaza.