
Israël envisage d’intégrer la ville de Rafah, située au sud de la bande de Gaza, dans une zone tampon en cours de création le long de la frontière, selon les médias israéliens rapportés mercredi.
D’après le quotidien Haaretz, l’armée israélienne établit une zone tampon couvrant 75 kilomètres carrés, soit environ un cinquième du territoire gazaoui.
Cela transformerait de fait Gaza en une enclave isolée, encerclée par des zones sous contrôle israélien et coupée de la frontière égyptienne.
Avant le début de la guerre israélienne en octobre 2023, environ 200 000 Palestiniens y vivaient. Haaretz souligne que cette région est désormais presque totalement vide à cause des destructions massives infligées par l’armée israélienne.
Dans ce cadre, Israël étend l’axe Morag, qui sépare Rafah de Khan Younès, en détruisant les constructions qui se trouvent sur son passage. Toujours selon Haaretz, cette nouvelle initiative s’inscrit dans une stratégie visant à accentuer la pression sur le Hamas, le groupe de résistance palestinien.
Aucune confirmation officielle de l’armée israélienne concernant l’inclusion de Rafah dans cette zone tampon n’a été faite pour l’instant.
L’armée israélienne a relancé une offensive sanglante sur Gaza le 18 mars, tuant près de 1 500 personnes et en blessant 3 700 autres, tout en rompant un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers signé en janvier.
La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis d’intensifier les attaques sur Gaza, dans un contexte d’application du plan de déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza, soutenu par l’ex-président américain Donald Trump.
Depuis octobre 2023, plus de 50 800 Palestiniens — principalement des femmes et des enfants — ont été tués dans l’offensive israélienne.
En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.