
Israël a relevé lundi le niveau d’alerte de son système de défense aérienne dans le nord du pays, au lendemain de l’élimination du haut commandant du Hezbollah, Haitham Tabatabai, à Beyrouth.
Selon la radio militaire israélienne, cette décision vise à renforcer la vigilance dans la région.
La chaîne publique KAN a indiqué que les évaluations de sécurité ne prévoient pas, pour l’instant, d’échanges de frappes avec le Hezbollah après la mort de son chef d’état-major dans la banlieue sud de Beyrouth.
KAN a ajouté que l’absence de riposte immédiate du Hezbollah pourrait être interprétée par Israël comme un feu vert pour poursuivre ses opérations ciblées, y compris à l’intérieur de Beyrouth, ce qui pourrait pousser le mouvement à répondre en s’attaquant à des intérêts israéliens hors du Liban.
Parallèlement, l’armée israélienne a lancé un exercice militaire de deux jours destiné à tester sa préparation à divers scénarios.
D’après un communiqué, ces manœuvres se déroulent sous forme d’exercices de poste de commandement, avec des mouvements observés sur le plateau du Golan occupé et dans la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée.
L’attaque israélienne de dimanche sur la banlieue sud de Beyrouth a fait cinq morts et vingt-cinq blessés. Le Hezbollah a confirmé la mort de Tabatabai.
Les tensions dans le sud du Liban continuent de s’intensifier, l’armée israélienne multipliant les frappes quasi quotidiennes en affirmant viser des membres du Hezbollah et ses infrastructures.
Selon le ministère libanais de la Santé, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre 2024, au moins 331 personnes ont été tuées et 945 blessées par des tirs israéliens. La FINUL rapporte également plus de 10 000 violations aériennes et terrestres.
En vertu de l’accord de cessez-le-feu, Israël devait se retirer totalement du sud du Liban en janvier, mais n’a procédé qu’à un retrait partiel et maintient une présence militaire sur cinq postes frontaliers.









