Israël renoncera à la normalisation avec l’Arabie saoudite si "cela implique la création d’un État palestinien"

La rédaction avec
14:0819/11/2025, mercredi
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Eli Cohen, ministre de l’Énergie et membre du cabinet de sécurité.
Crédit Photo : PIERRE ALBOUY / AFP
Eli Cohen, ministre de l’Énergie et membre du cabinet de sécurité.

Un ministre israélien de premier plan a déclaré mercredi qu’Israël renoncerait à toute normalisation avec les pays arabes et musulmans si celle-ci devait conduire à la création d’un État palestinien.

Eli Cohen, ministre de l’Énergie et membre du cabinet de sécurité, a affirmé à la télévision publique israélienne:
"Si le prix de la normalisation est la création d’un État palestinien qui mettrait en danger la sécurité d’Israël, je m’y opposerai."

Cette prise de position intervient au lendemain des déclarations du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui a assuré depuis la Maison-Blanche, lors d’une conférence de presse conjointe avec Donald Trump, que Riyad souhaitait rejoindre les accords d’Abraham, mais uniquement dans un cadre garantissant une solution à deux États et une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.


Dans son intervention, Cohen a également souligné le rôle clé d’Israël en tant qu’allié stratégique des États-Unis au Moyen-Orient, estimant que
"Trump œuvre à renforcer la stabilité mondiale et les accords de paix"
et que l’intérêt de Washington est de préserver la supériorité technologique d’Israël dans la région.

La visite de Mohammed ben Salmane aux États-Unis illustre l’importance du partenariat américano-saoudien. Lors d’un dîner à la Maison-Blanche, Trump a qualifié Ryad "d’allié majeur non membre de l’OTAN" et annoncé la signature d’un "accord de défense stratégique". Le séjour du prince héritier, prévu sur trois jours sur instruction du roi Salmane, doit également inclure des discussions économiques et sécuritaires, notamment la vente de chasseurs F-35, ainsi qu’un examen des dossiers régionaux.


En somme, alors que Riyad conditionne la normalisation avec Israël à la création d’un État palestinien viable, Israël affirme que toute avancée diplomatique ne pourra se faire si elle implique un tel engagement.


Les accords d’Abraham, déjà signés par les Émirats arabes unis et Bahreïn, établissent un cadre de paix et de normalisation complète des relations avec Israël, incluant des garanties visant à empêcher l’utilisation du territoire de l’une des parties pour menacer l’autre.


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