Israël juge l’imam de la mosquée Al-Aqsa pour "incitation" présumée

La rédaction avec
17:5018/11/2025, mardi
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Des fidèles musulmans marchent à côté de la mosquée du Dôme du Rocher dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville de Jérusalem, le 17 octobre 2025.
Crédit Photo : AHMAD GHARABLI / AFP
Des fidèles musulmans marchent à côté de la mosquée du Dôme du Rocher dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville de Jérusalem, le 17 octobre 2025.

Le prédicateur de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est, le cheikh Ekrima Sabri, a comparu mardi devant un tribunal israélien, où il est poursuivi pour "incitation".

Ces accusations, déposées par le parquet israélien en août 2024, portent sur deux discours de condoléances qu’il avait prononcés en 2022, ainsi que sur l’hommage qu’il a rendu à l’ancien dirigeant du Hamas Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran en 2024.


Selon un journaliste d’Anadolu, l’acte d’accusation a été lu lors de l’audience tenue au tribunal de première instance de Jérusalem. Le prédicateur, âgé de 87 ans, est arrivé en fauteuil roulant, accompagné de ses avocats et de plusieurs soutiens palestiniens.

Son avocat, Khaled Zaharia, a indiqué qu’il s’agissait d’une audience de procédure et a qualifié les accusations de "montées de toutes pièces".


"Nous demanderons au tribunal des preuves supplémentaires, indispensables pour réfuter cet acte d’accusation"
, a-t-il déclaré.

Il a ajouté que ces poursuites s’inscrivent dans
"la politique de persécution politique raciste de l’occupation contre le cheikh Sabri et d’autres figures de Jérusalem, visant à limiter leur rôle et à affaiblir l’impact de leurs discours".

Selon lui, le procès vise
"tout ce que représente le cheikh Sabri en tant que figure religieuse majeure à Jérusalem".

L’avocat a également affirmé que le prédicateur subit une pression continue des autorités israéliennes, en plus d’une
"campagne d’incitation violente menée par des groupes d’extrême droite appelant ouvertement à le viser ou à l’assassiner".

À l’issue de la lecture de l’acte d’accusation, le tribunal a fixé une nouvelle audience au 6 janvier.


En août 2024, la police israélienne avait interdit au cheikh Sabri d’entrer dans la mosquée Al-Aqsa pendant six mois, en raison des condoléances qu’il avait exprimées après la mort d’Haniyeh.


Les autorités israéliennes ont à plusieurs reprises pris des mesures contre l’imam palestinien pour ses sermons en soutien à Gaza, alors qu’il fait régulièrement l’objet d’incitations hostiles de responsables israéliens, dont le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel.


La mosquée Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’islam. Les Juifs désignent le site sous le nom de "Mont du Temple", affirmant qu’il abritait deux temples antiques.


Israël a occupé Jérusalem-Est, où se trouve Al-Aqsa, lors de la guerre de 1967, avant d’annexer la ville entière en 1980, une décision jamais reconnue par la communauté internationale.


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