
Le prédicateur de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est, le cheikh Ekrima Sabri, a comparu mardi devant un tribunal israélien, où il est poursuivi pour "incitation".
Ces accusations, déposées par le parquet israélien en août 2024, portent sur deux discours de condoléances qu’il avait prononcés en 2022, ainsi que sur l’hommage qu’il a rendu à l’ancien dirigeant du Hamas Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran en 2024.
Son avocat, Khaled Zaharia, a indiqué qu’il s’agissait d’une audience de procédure et a qualifié les accusations de "montées de toutes pièces".
À l’issue de la lecture de l’acte d’accusation, le tribunal a fixé une nouvelle audience au 6 janvier.
En août 2024, la police israélienne avait interdit au cheikh Sabri d’entrer dans la mosquée Al-Aqsa pendant six mois, en raison des condoléances qu’il avait exprimées après la mort d’Haniyeh.
Les autorités israéliennes ont à plusieurs reprises pris des mesures contre l’imam palestinien pour ses sermons en soutien à Gaza, alors qu’il fait régulièrement l’objet d’incitations hostiles de responsables israéliens, dont le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel.
La mosquée Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’islam. Les Juifs désignent le site sous le nom de "Mont du Temple", affirmant qu’il abritait deux temples antiques.
Israël a occupé Jérusalem-Est, où se trouve Al-Aqsa, lors de la guerre de 1967, avant d’annexer la ville entière en 1980, une décision jamais reconnue par la communauté internationale.









