
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a pénétré mardi pour la deuxième fois en une semaine dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est occupée, selon une agence palestinienne.
La Direction des biens religieux islamiques de Jérusalem et des témoins ont indiqué que le ministre extrémiste s’était rendu sur ce site sensible sous forte protection de la police israélienne.
La semaine dernière, Ben-Gvir avait déjà effectué une incursion similaire au début de la fête juive de Souccot, provoquant de vives condamnations palestiniennes. Cette nouvelle entrée n’avait pas été annoncée à l’avance, alors que les ministres israéliens ne sont autorisés à pénétrer sur le site qu’avec l’approbation préalable du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Dans un communiqué, le Conseil a affirmé que les autorités israéliennes et des groupes juifs extrémistes avaient récemment commis des violations flagrantes et sans précédent, notamment des incursions massives dans les cours de la mosquée Al-Aqsa, la profanation de sa sainteté, et des tentatives de modifier son identité islamique. Ces actions comprendraient des rituels talmudiques, des chants, des danses, le port de drapeaux, et même des offrandes animales et végétales à l’intérieur de l’enceinte.
La mosquée Al-Aqsa est le troisième lieu saint le plus important pour les musulmans. Les Juifs désignent cette zone comme le Mont du Temple, affirmant qu’elle abritait deux temples juifs dans l’Antiquité.
Israël a occupé Jérusalem-Est, où se situe Al-Aqsa, lors de la guerre israélo-arabe de 1967, et a annexé l’ensemble de la ville en 1980, une annexion jamais reconnue par la communauté internationale.
En juillet dernier, la Cour internationale de Justice a jugé illégale l’occupation israélienne des territoires palestiniens et a appelé à l’évacuation de toutes les colonies en Palestine occupée et à Jérusalem-Est.