
La Belgique a expulsé deux Gazaouis ayant obtenu le statut de réfugié en Grèce mais redemandant l'asile à Bruxelles en raison des mauvaises conditions de vie en Grèce.
Selon Ruben Bruynooghe, représentant de l'ONG JRS travaillant avec les réfugiés, ces deux Gazaouis, ayant reçu le statut de réfugié en Grèce, sont venus en Belgique via l'Égypte en raison de difficultés à trouver un logement et à obtenir le soutien nécessaire pour s'intégrer.
Les deux Gazaouis ont demandé l'asile à l'aéroport de Bruxelles, mais après avoir été détenus pendant un certain temps dans un centre de rétention, une décision d'expulsion a été prise à leur encontre. Pendant leur détention dans un centre près de l'aéroport, on leur a demandé de prouver les mauvaises conditions en Grèce, ce qu'ils n'ont pas pu faire, ce qui a conduit à leur renvoi en Égypte.
"Ils auraient dû être renvoyés en Grèce"
Pratique générale en Belgique
En Belgique, les personnes dont la demande d'asile est examinée sont systématiquement retenues dans un centre fermé près de l'aéroport. Ces personnes sont généralement renvoyées à leur destination d'origine par la compagnie aérienne avec laquelle elles sont arrivées, dans les quatre semaines suivant la décision.
Selon les informations de JRS, le nombre de Palestiniens demandant l'asile en Belgique a augmenté depuis le début des attaques israéliennes à Gaza, mais la plupart des demandes sont rejetées.
Crise des réfugiés en Belgique
La Belgique connaît également une crise de longue date concernant le manque de places pour les demandeurs d'asile. L'État, invoquant le manque de capacité des centres d'accueil pour réfugiés, ne remplit pas ses obligations, condamnant ces personnes à vivre dans la rue. Les avocats bénévoles gagnent des milliers de procès contre l'État devant les tribunaux de Bruxelles, mais les décisions de justice ne sont pas respectées.
Suite aux recours introduits auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), cinq décisions de mesures provisoires ont été rendues contre la Belgique, mais cela n'a pas changé la situation. Les ONG affirment que la Belgique applique délibérément cette politique.