La France rétrocède sa base militaire de Port-Bouët à la Côte d'Ivoire

La rédaction avec
17:1320/02/2025, Perşembe
MAJ: 20/02/2025, Perşembe
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Le ministre ivoirien de la Défense, Tene Birahima Ouattara (2e à droite), et le ministre français des Forces armées, Sébastien Lecornu (2e à gauche), signent un document au camp militaire général Ouattara Thomas d'Aquin, ancienne base française du 43e bataillon d'infanterie de marine, à Port-Bouet, à Abidjan, le 20 février 2025.
Crédit Photo : ISSOUF SANOGO / AFP
Le ministre ivoirien de la Défense, Tene Birahima Ouattara (2e à droite), et le ministre français des Forces armées, Sébastien Lecornu (2e à gauche), signent un document au camp militaire général Ouattara Thomas d'Aquin, ancienne base française du 43e bataillon d'infanterie de marine, à Port-Bouet, à Abidjan, le 20 février 2025.

La base militaire française de Port-Bouët, à Abidjan, a été rétrocédée ce jeudi à l'armée ivoirienne et porte désormais le nom du "général de corps d'armée Ouattara Thomas d'Aquin", premier chef d'état-major de l'armée ivoirienne.

La cérémonie de rétrocession a eu lieu, en présence du ministre d'État, ministre de la Défense ivoirien, Téné Birahima Ouattara, et de son homologue français, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, mais aussi du vice-président ivoirien Meyliet Koné et du Premier ministre Robert Beugré Mambé.


"Le monde change, il évolue vite. Il est évident que notre relation de défense devait évoluer et reposer davantage sur l'avenir, les perspectives d'avenir, face aux réalités des menaces, aux réalités de ce monde devenu complexe, encore plus complexe qu'avant sur le terrain sécuritaire (...) non pas une relation de défense qui ne s'inspirerai que du passé"
, a indiqué Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, dans son discours.

Le ministre français a, en outre, salué
"l'esprit d'Abidjan"
qui a prévalu tout au long de ce processus entamé en 2022, pour trois raisons : la création de l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville, la clarté des besoins exprimés par la Côte d'Ivoire, ainsi que la volonté d'une coopération efficace.

"La France transforme sa présence. La France ne disparaît pas. Ainsi, 80 militaires français composeront un détachement interarmées qui représentera notre présence militaire, pour répondre aux besoins que vous exprimerez, des besoins qui seront sans cesse à réévaluer et à actualiser, notamment en matière de formation",
a-t-il poursuivi.

Sébastien Lecornu a également promis aux personnels civils et aux familles ivoiriennes ayant œuvré aux côtés de l'armée française une solution d'accompagnement social.


"Cet acte marque une nouvelle étape dans nos relations d'amitié et de coopération stratégique entre nos deux nations"
, a déclaré, pour sa part, Téné Birahima Ouattara, ministre d'État, ministre de la Défense ivoirien.

Il a salué l'excellente collaboration
"décomplexée, basée sur un respect mutuel du passé commun et l'espoir d'une coopération dynamique"
.

Selon lui,
"la décision de rétrocession du 43e BIMA émane de la volonté de nos deux chefs d'État et est le fruit d'une longue concertation et d'échanges entre les acteurs impliqués dans le partenariat militaire entre nos forces armées"
.

Créée en 1978, la caserne s'étend sur une superficie de 232 hectares. Le site comprend une zone de vie de grande capacité, des infrastructures techniques et opérationnelles, ainsi que des installations dédiées à l'instruction et à l'entraînement des troupes.


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