
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a annoncé jeudi avoir déposé plainte à Paris contre les plateformes de location de courte durée Airbnb et Booking.com, les accusant de complicité et de recel aggravé de crimes de guerre pour leurs activités dans les colonies israéliennes situées en territoires palestiniens.
Selon un rapport du Guardian publié en février 2025, plus de 400 annonces, soit environ 760 chambres, seraient disponibles dans les colonies illégales, générant un chiffre d’affaires annuel estimé à plus de 3 millions d’euros.
Cependant, Airbnb conteste ces montants et assure reverser les bénéfices tirés des réservations effectuées dans les zones de conflit, notamment en Cisjordanie, en Abkhazie et en Ossétie du Sud.
Des plaintes similaires ont été déposées dans d’autres pays européens. Aux Pays-Bas, quatre ONG ont attaqué Booking.com en novembre 2023 pour blanchiment de profits issus de ces activités, tandis qu’en Irlande, au Royaume-Uni et aux États-Unis, d’autres organisations ont poursuivi Airbnb pour complicité de crimes de guerre.
Selon les chiffres officiels palestiniens, plus de 1 050 Palestiniens ont été tués, environ 10 300 blessés et plus de 20 000 arrêtés, dont 1 600 enfants, en Cisjordanie occupée depuis le début de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza il y a deux ans.
Dans un avis historique publié en juillet dernier, la Cour internationale de justice a déclaré illégale l’occupation israélienne des territoires palestiniens et a appelé à l’évacuation de toutes les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.