La Pologne prévoit de saisir l'avion de Poutine s'il pénètre dans l'espace aérien polonais

La rédaction avec
15:4121/10/2025, Salı
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Le Ministre polonais des affaires étrangères Radoslaw Sikorski.
Crédit Photo : @PLinKualaLumpur / X
Le Ministre polonais des affaires étrangères Radoslaw Sikorski.

Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a déclaré mardi que Varsovie pourrait, en vertu du droit international, saisir l'avion du président russe Vladimir Poutine s'il pénétrait dans l'espace aérien polonais alors qu'il se rendait à Budapest pour une réunion prévue avec le président américain Donald Trump.

"Nous ne pouvons garantir qu'un tribunal indépendant n'ordonnera pas au gouvernement de retenir cet avion afin de traduire le suspect devant le tribunal de La Haye"
, a déclaré M. Sikorski à Radio Rodzina à Varsovie.

Sa remarque intervient alors que le Kremlin explore des couloirs non européens vers la Hongrie pour se rendre au sommet de Budapest et que plusieurs responsables de l'UE critiquent l'image que renvoie l'accueil de M. Poutine au sein de l'UE.

Mandat d'arrêt contre Poutine


En septembre, à l'ONU, M. Sikorski a déclaré à Moscou :
"Vous avez été prévenus"
contre toute incursion dans l'espace aérien de l'OTAN.

Depuis mars 2023, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre M. Poutine pour la déportation illégale d'enfants ukrainiens, un crime de guerre selon le Statut de Rome. Les États parties à la CPI sont tenus d'arrêter et de livrer toute personne recherchée présente sur leur territoire.


Depuis février, une zone d'exclusion aérienne pour les avions russes est en vigueur sur l'ensemble du territoire de l'UE.

Cela a suscité des spéculations sur l'itinéraire que Poutine pourrait emprunter pour se rendre en Hongrie. Interrogé à ce sujet, Sikorski a souligné que la Hongrie, membre de l'UE, est accessible depuis la Russie, par exemple via l'espace aérien de la Türkiye, du Monténégro et de la Serbie.


Poutine limité


La Hongrie a annoncé son retrait de la CPI, mais celui-ci ne prendra effet qu'à la mi-2026. D'ici là, la Hongrie reste soumise aux obligations de la CPI.


En 2023, Poutine s'est tenu à l'écart d'un sommet des BRICS après que Pretoria a déclaré qu'elle serait obligée de l'arrêter en tant que membre de la CPI.

Toujours en 2023, il s'est rendu aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, qui ne sont pas membres de la CPI. Des mandats d'arrêt ont également été émis par la CPI à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en 2024.


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