
Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a déclaré mardi que Varsovie pourrait, en vertu du droit international, saisir l'avion du président russe Vladimir Poutine s'il pénétrait dans l'espace aérien polonais alors qu'il se rendait à Budapest pour une réunion prévue avec le président américain Donald Trump.
Mandat d'arrêt contre Poutine
Depuis mars 2023, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre M. Poutine pour la déportation illégale d'enfants ukrainiens, un crime de guerre selon le Statut de Rome. Les États parties à la CPI sont tenus d'arrêter et de livrer toute personne recherchée présente sur leur territoire.
Cela a suscité des spéculations sur l'itinéraire que Poutine pourrait emprunter pour se rendre en Hongrie. Interrogé à ce sujet, Sikorski a souligné que la Hongrie, membre de l'UE, est accessible depuis la Russie, par exemple via l'espace aérien de la Türkiye, du Monténégro et de la Serbie.
Poutine limité
La Hongrie a annoncé son retrait de la CPI, mais celui-ci ne prendra effet qu'à la mi-2026. D'ici là, la Hongrie reste soumise aux obligations de la CPI.
Toujours en 2023, il s'est rendu aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, qui ne sont pas membres de la CPI. Des mandats d'arrêt ont également été émis par la CPI à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en 2024.