La Russie accuse la France de mentir et de violer les accords

16:539/03/2025, dimanche
MAJ: 9/03/2025, dimanche
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Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, assiste à une réunion avec des membres de la délégation bolivienne en marge du sommet des BRICS à Kazan, le 24 octobre 2024.
Crédit Photo : Maxim Shemetov / POOL / AFP
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, assiste à une réunion avec des membres de la délégation bolivienne en marge du sommet des BRICS à Kazan, le 24 octobre 2024.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé la France, samedi, de mentir et de violer les accords internationaux.

Peskov a déclaré à la chaîne de télévision russe Rossiya 1
que la France avait menti à plusieurs reprises,
notamment au sujet de
la mise en œuvre des accords de Minsk pour un règlement en Ukraine,
et qu'elle avait
violé les garanties de sécurité données à Viktor Ianoukovitch, l'ancien président ukrainien.

"Il y a eu beaucoup de mensonges de la part de la France. Nous nous souvenons de la déclaration du président français de l'époque, François Hollande, lorsqu'il a affirmé que personne ne prenait les accords de Minsk au sérieux. Nous nous souvenons que, en 2014, le ministre français des affaires étrangères a signé, avec d'autres Européens, un document qui garantissait l'avenir politique du président légitime de l'Ukraine de l'époque, Ianoukovitch",
a déclaré Peskov.

Les accords de Minsk étaient censés résoudre la crise après l'annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014, ainsi qu'avec les séparatistes russes qui se battent dans l'est de l'Ukraine.

Après avoir fait confiance à la France, à l'Allemagne et à la Pologne, Ianoukovitch a été évincé par les insurgés, a déclaré Peskov.


"En d'autres termes, la France, comme d'autres pays, n'a pas respecté ses garanties. N'était-ce pas un mensonge ? C'était un véritable mensonge",
a-t-il souligné, ajoutant que
lorsque le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie de représenter une menace pour l'Europe, il n'a pas mentionné les erreurs de la France.

Mercredi, Emmanuel Macron a déclaré qu'il entamerait des discussions avec ses alliés sur la possibilité de placer des pays européens sous la protection des forces de dissuasion nucléaire françaises, répondant ainsi à l'appel de Friedrich Merz, pressenti pour devenir le prochain chancelier de l'Allemagne.


Macron a également évoqué les menaces croissantes qui pèsent sur l'Europe, notamment de la part de la Russie, justifiant ainsi la nécessité d'augmenter les dépenses de Paris en matière de défense.
Il a également annoncé son intention de continuer à soutenir l'Ukraine dans le conflit qui l'oppose à la Russie.

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