L'armée israélienne se prépare à intercepter le navire humanitaire transportant Rima Hassan et Greta Thunberg

La rédaction avec
10:104/06/2025, Çarşamba
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Le Madleen, navire appartenant à la coalition Freedom Flotilla, a quitté le port de Catane, en Sicile, le 1er juin.
Le Madleen, navire appartenant à la coalition Freedom Flotilla, a quitté le port de Catane, en Sicile, le 1er juin.

Cette opération vise à empêcher le navire de contourner le blocus maritime en vigueur sur Gaza depuis 2007. L’armée israélienne, relayant l’information, a déclaré “se préparer à différents scénarios” concernant l’arrivée du bateau.

Le Madleen, navire appartenant à la coalition Freedom Flotilla, a quitté le port de Catane, en Sicile, le 1er juin. Il transporte une douzaine de militants, dont Greta Thunberg et Rima Hassan, engagés dans une mission humanitaire symbolique.


Leur objectif est de dénoncer le blocus imposé à Gaza et de livrer une aide, certes limitée, mais à forte portée politique. Avant le départ, Greta Thunberg déclarait en conférence de presse:
“Peu importe les obstacles, nous devons continuer à essayer. Cesser d’essayer, c’est renoncer à notre humanité.”

Rima Hassan, députée européenne d’origine franco-palestinienne interdite d’entrée en Israël pour son soutien aux droits des Palestiniens, a souligné:
“Ce bateau ne transporte pas seulement de l’aide. Il porte une revendication: la levée du blocus et la fin du génocide.”

En réaction aux déclarations de l’armée israélienne, le député LFI Louis Boyard a exprimé son soutien sur le réseau X (ex-Twitter):
“On n’envoie pas l’armée contre une députée et une militante qui apportent de l’aide humanitaire. Il faut les soutenir !”
Il a également appelé le président Emmanuel Macron à intervenir.

Cette tentative rappelle d’autres initiatives similaires, notamment l’épisode de 2010 au cours duquel une flottille avait été interceptée par l’armée israélienne, entraînant la mort de neuf militants.

Alors que le Madleen poursuit sa route, la communauté internationale suit l’évolution de la situation avec attention, consciente des répercussions humanitaires et diplomatiques qu’une éventuelle interception pourrait engendrer.


Situation humanitaire à Gaza


Depuis le 2 mars, Israël empêche quasiment toute entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Seules quelques livraisons très limitées ont été autorisées, insuffisantes face aux besoins urgents de la population.


De nombreuses ONG, dont Médecins du Monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, dénoncent un “effondrement total” de l’aide humanitaire et parlent de
“l’un des pires désastres humanitaires de notre époque”
. Malgré cela, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a réaffirmé:
“Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza.”

Depuis la reprise des combats le 18 mars 2025, les offensives israéliennes ont fait plus de 4 100 morts supplémentaires à Gaza, portant le bilan global depuis octobre 2023 à plus de 54 400 victimes palestiniennes, majoritairement des civils, dont de nombreux enfants et femmes. Bien qu’un cessez-le-feu ait été annoncé, les hostilités se poursuivent, aggravant une situation déjà dramatique.


Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné le 26 janvier 2024 à Israël de prévenir tout acte de génocide contre les Palestiniens et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis plusieurs mandats d’arrêt le 21 novembre 2024, notamment à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre à Gaza.


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