Le Mauritanien Sidi Ould Tah investi président de la Banque africaine de développement

15:471/09/2025, lundi
AFP
Le Mauritanien Sidi Ould Tah (à droite) réagit après avoir été élu nouveau président du groupe de la Banque africaine de développement à Abidjan, le 29 mai 2025.
Crédit Photo : Issouf SANOGO / AFP
Le Mauritanien Sidi Ould Tah (à droite) réagit après avoir été élu nouveau président du groupe de la Banque africaine de développement à Abidjan, le 29 mai 2025.

L'économiste mauritanien Sidi Ould Tah, élu président de la Banque africaine de développement (BAD) en mai, a pris officiellement ses fonctions lundi lors d'une cérémonie à Abidjan (Côte d'Ivoire), siège de l'institution, promettant de continuer à construire "une Afrique robuste et prospère".

Fondée en 1964, la BAD, qui compte 81 pays membres, dont 54 africains, est l'une des grandes banques multilatérales de développement.


Elle se retrouve confrontée à un environnement international chamboulé, notamment avec l'annonce par les États-Unis de la suppression de leur contribution d'un demi-milliard de dollars (427 millions d'euros) au fonds de la banque, destiné aux pays africains à faible revenu.

"Je prends l'engagement solennel de travailler (...) dans un esprit de concertation et de collégialité afin de poursuivre la mission qui nous unit: bâtir une Afrique robuste et prospère"
a déclaré le nouveau "super-banquier" de l'Afrique après sa prestation de serment.

M. Tah a cité plusieurs défis auxquels le continent fait face: réduction de l'aide internationale au développement, poids de la dette, impact négatif du changement climatique...

"L'Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l'action"
, a t-il ajouté, insistant sur l'importance de la paix pour atteindre les objectifs de développement.

Premier Mauritanien à prendre la tête de l'institution, Sidi Ould Tah, 60 ans, avait plaidé pendant sa campagne sur la nécessité d'attirer d'autres financiers, notamment des pays du Golfe, pour faire face au désengagement américain.


Ancien ministre de l'Économie de son pays (2008-2015) il était à la tête depuis 10 ans de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), qu'il revendique avoir transformé en une institution reconnue.


A la BAD, M. Tah succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui était aux commandes depuis 2015. Sur cette période, le capital de l'institution a triplé, de 93 à 318 milliards de dollars (79 à 271 milliards d'euros).

Les ressources de la BAD proviennent notamment des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux ainsi que des remboursements et revenus des prêts.


Ces dernières années la banque a, par exemple, aidé à la construction de la plus grande station d'épuration d'Afrique à Gabal el Asfar en Egypte, contribué à la réalisation d'un pont entre le Sénégal et la Gambie, à l'extension du port de Lomé au Togo, ou encore à des projets d'assainissement au Lesotho et d'accès à l'électricité au Kenya.


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