
L'économiste mauritanien Sidi Ould Tah, élu président de la Banque africaine de développement (BAD) en mai, a pris officiellement ses fonctions lundi lors d'une cérémonie à Abidjan (Côte d'Ivoire), siège de l'institution, promettant de continuer à construire "une Afrique robuste et prospère".
Fondée en 1964, la BAD, qui compte 81 pays membres, dont 54 africains, est l'une des grandes banques multilatérales de développement.
Premier Mauritanien à prendre la tête de l'institution, Sidi Ould Tah, 60 ans, avait plaidé pendant sa campagne sur la nécessité d'attirer d'autres financiers, notamment des pays du Golfe, pour faire face au désengagement américain.
Ancien ministre de l'Économie de son pays (2008-2015) il était à la tête depuis 10 ans de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), qu'il revendique avoir transformé en une institution reconnue.
Les ressources de la BAD proviennent notamment des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux ainsi que des remboursements et revenus des prêts.
Ces dernières années la banque a, par exemple, aidé à la construction de la plus grande station d'épuration d'Afrique à Gabal el Asfar en Egypte, contribué à la réalisation d'un pont entre le Sénégal et la Gambie, à l'extension du port de Lomé au Togo, ou encore à des projets d'assainissement au Lesotho et d'accès à l'électricité au Kenya.