
Un navire transportant de l’aide humanitaire à destination de Gaza, attaqué par des drones dans les eaux internationales au large de Malte tôt vendredi, reste ancré dans ces mêmes eaux en attendant l’autorisation d’accoster, selon un responsable humanitaire présent à bord.
Le navire a été sécurisé aux premières heures du matin grâce à l’intervention d’un remorqueur voisin qui a participé aux opérations de lutte contre l’incendie. D’après CNN, citant des données de suivi aérien, un avion militaire israélien survolait Malte quelques heures avant l’attaque.
Ismail Songur, président de l’Association Mavi Marmara pour la liberté et la solidarité, et passager du navire, a déclaré à l’agence Anadolu que le navire de la Coalition de la Flottille de la Liberté était parti de Tunisie et devait faire escale à Malte pour embarquer d’autres militants avant de se diriger vers Gaza.
Le bateau est actuellement à 12 milles nautiques de Malte, et des volontaires issus de plus de 20 pays attendent d’y embarquer, parmi lesquels des journalistes, médecins et travailleurs humanitaires.
Selon Songur, l’attaque a eu lieu vers 00h15 (heure locale) avec un choc violent semblable à une collision.
Il affirme que les communications ont été coupées peu après. Malgré des systèmes de secours à bord, l’accès à Internet a été bloqué, et les appels de détresse radio auraient été brouillés par un faux signal affirmant qu’aucune aide n’était requise, retardant ainsi l’arrivée des secours, qui n’ont atteint le navire que plusieurs heures plus tard.
L’équipage collecte actuellement des débris suspectés de provenir d’explosifs, dans l’intention de les présenter comme preuves devant des tribunaux internationaux. De graves dommages ont été constatés dans la salle des machines, et de l’eau s’est infiltrée dans les réservoirs de carburant.
Refus d’évacuation
L’intervention aurait été retardée d’une heure. Il existe, selon Songur, des vidéos de l’attaque. Toutefois, les médias israéliens en livrent une version différente, parlant d’une opération préméditée.
Il cite également des éléments préliminaires indiquant qu’un avion militaire C-130 aurait quitté Tel-Aviv pour Malte six à huit heures avant l’explosion, et que des embarcations rapides pourraient avoir approché le navire durant ce laps de temps.
Le navire demeure sous surveillance des garde-côtes dans les eaux internationales proches de Malte, sans autorisation de se déplacer. Songur appelle les autorités maltaises à permettre l’accostage pour effectuer des réparations urgentes.