Mercredi 03 mars 2024, l'Autorité de gestion des eaux du bassin de l'Indus a signalé une pénurie d'eau d'environ 30% au Pakistan pour la saison des semis de riz et de coton.
Le Pakistan est confronté à une pénurie d'eau d'environ 30% par rapport à ses besoins au début de la saison des semis pour le riz et le coton, a indiqué mercredi l'Autorité de gestion des eaux du bassin de l'Indus.
Cette carence est due à un enneigement hivernal moins important qu'à l'habitude dans la région des glaciers du nord du pays, ce qui affecte les bassins des rivières Indus et Jhelum, utilisés pour l'irrigation des zones agricoles.
Les cultures de mousson, comme le riz, le maïs, la canne à sucre et le coton, sont semées en avril, avant la saison des pluies, car elles nécessitent un climat chaud et très humide pour pousser.
"Il y a eu moins de neige qu'à la normale à cause du changement climatique qui affecte les glaciers du pays"
, a expliqué à l'AFP Muhammad Azam Khan, chercheur assistant auprès de l'IRSA.
"Cela aura un impact direct sur la disponibilité de l'eau pour les récoltes (de mousson) dans l'été"
, a-t-il ajouté.
L'arrivée des pluies de mousson, normalement vers la mi-juin, devrait ensuite combler un peu cette carence. Mais le service météorologique national s'attend aussi à des températures plus élevées qu'à l'ordinaire, ce qui accentue l'incertitude.
L'agriculture est un pilier de l'économie pakistanaise près de 24% de son PIB mais ses acteurs sont accusés de gaspiller l'eau.
"Ce que la pénurie actuelle d'eau veut dire pour les récoltes, c'est que les autorités devront mieux planifier comment utiliser l'eau qui leur est allouée",
a constaté Muhammad Azam Khan.
Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde avec 240 millions d'habitants, figure parmi les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes.
A l'été 2022, des inondations inédites ont submergé un tiers du pays, affectant plus de 33 millions de personnes et faisant plus de 1.700 morts.
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