La coalition au pouvoir au Pakistan est aussi devenue majoritaire au Sénat lors des élections de mardi, selon des résultats préliminaires, après le report du scrutin dans un fief de l'ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan.
Les 96 sièges du Sénat sont renouvelés par moitié tous les trois ans par les élus des quatre assemblées provinciales et les députés.
Le Parti du peuple pakistanais (PPP), deuxième plus grand parti de la coalition au pouvoir même s'il a refusé d'entrer au gouvernement, devient la première formation au Sénat. Le poste de président de la chambre haute devrait lui revenir.
Dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, dirigée par le parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), la Commission électorale a reporté le scrutin en raison d'un désaccord sur l'attribution des sièges réservés aux femmes et aux non-musulmans.
Le PTI, qui disposait jusque-là de la majorité au Sénat, a contesté la décision, susceptible de lui coûter un ou deux sièges.
Le PTI a fait l'objet d'une vaste répression avant le scrutin, entaché de nombreuses allégations de manipulation. Ses candidats, contraints de se présenter en indépendants, sont quand même sortis vainqueurs des élections, mais avec une avance insuffisante pour former le gouvernement.
Mise en cause dans la lettre, l'Inter Services Intelligence (ISI), la principale agence nationale de renseignement, dépend de l'armée, qui a été accusée d'avoir interféré encore plus ouvertement que par le passé dans les élections de février.