L’envoyé palestinien qualifie le veto américain au Conseil de sécurité de “défi majeur” sur la voie de la reconnaissance de la Palestine

La rédaction avec
17:3325/09/2025, Perşembe
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L’ambassadeur de Palestine en Russie, Abdel Hafiz Nofal, rencontre la presse à l’ambassade à Moscou, le 16 octobre 2023.
Crédit Photo : Alexander NEMENOV / AFP
L’ambassadeur de Palestine en Russie, Abdel Hafiz Nofal, rencontre la presse à l’ambassade à Moscou, le 16 octobre 2023.

L’ambassadeur de Palestine en Russie, Abdel Hafiz Nofal, a déclaré jeudi que le principal enjeu sur la scène internationale consiste à convaincre les États-Unis de cesser d’utiliser leur veto contre le peuple palestinien.

Lors d’une conférence de presse à Moscou, Nofal a rappelé que Washington est le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à ne pas avoir reconnu l’État de Palestine.


“Notre principal défi aujourd’hui est d’amener les États-Unis à renoncer à leur veto contre le peuple palestinien afin qu’ils puissent agir en médiateur objectif. Quatre grandes puissances sur cinq reconnaissent l’État de Palestine, seule l’Amérique reste en retrait”
, a-t-il affirmé.

Il a ajouté que tout pas vers un soutien américain à une solution politique représenterait une avancée majeure, précisant:
“Nous allons travailler en ce sens dans un avenir proche.”

Concernant l’annonce du président Mahmoud Abbas d’organiser des élections après un cessez-le-feu, Nofal a précisé qu’il n’y aurait pas de place pour un “Hamas militaire”.


Toutefois, il a indiqué que si le mouvement se transformait en parti politique au sein de l’Organisation de libération de la Palestine, cette option pourrait être envisagée.

“Cette position est claire, et c’est pour cela qu’elle a suscité des réactions au sein de la communauté internationale. Le président Mahmoud Abbas l’a réaffirmée lors de son discours à l’ONU”
, a-t-il rappelé.

Interrogé sur l’ouverture d’ambassades dans les pays ayant récemment reconnu la Palestine, l’ambassadeur a confirmé que le processus était en cours:
“Il existe déjà des bureaux de représentation, et nous travaillons désormais à élever le niveau de représentation.”

Nofal a également souligné le rôle déterminant des États-Unis dans le conflit à Gaza, affirmant que Washington avait la capacité de mettre fin à la guerre:
“S’ils avaient voulu y mettre un terme, ils l’auraient déjà fait. Prenons l’exemple du conflit entre Israël et l’Iran: il a duré seulement 12 jours, et c’est Washington qui a décidé du cessez-le-feu, auquel les deux parties ont été contraintes de se conformer.”

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 65 400 Palestiniens à Gaza, majoritairement des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave invivable, provoquant famine et propagation de maladies.


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