Des bombardements de l'armée d'occupation israélienne dans la bande de Gaza, le 2 novembre 2023. Crédit photo: FADEL SENNA / AFP
La "pause" humanitaire dans la bande de Gaza défendue par le président Joe Biden implique une cessation des hostilités "temporaire" et "localisée", pas un cessez le feu général, a précisé jeudi la Maison Blanche.
"Par pause humanitaire, nous entendons quelque chose de temporaire, de localisé, de concentré sur un objectif particulier, l'aide humanitaire entre et les gens sortent"
, a expliqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine.
"Ce que nous essayons de faire, c'est d'explorer l'idée d'autant de pauses que cela pourrait être nécessaire pour continuer à acheminer l'aide et à travailler pour faire sortir les gens en toute sécurité, y compris les otages"
. Et de dire:
Une telle pause temporaire n'empêchera pas Israël de se défendre.
"Chaque pause devrait être négociée séparément mais l'idée est que dans un espace géographique donné, pendant une durée limitée, il y ait une cessation des hostilités suffisante"
pour mener à bien un objectif précis, a ajouté John Kirby.
Il a ajouté que les États-Unis
"ne penchaient pas pour un cessez-le-feu général à ce stade".
"Un cessez-le-feu général, c'est un arrêt des combats sur tous les fronts, partout, et tout le monde dépose les armes (...) C'est habituellement pour tenter de mettre fin aux hostilités, d'obtenir une trêve ou une sorte de fin à la guerre"
, a poursuivi le porte-parole américain, rejetant cette idée.
"Comme je l'ai déjà dit, nous pensons qu'un cessez-le-feu profiterait au Hamas en leur permettant de respirer et de continuer à concevoir et réaliser des attaques contre le peuple israélien"
, a-t-il dit.
De son côté, le porte-parole du ministère américain de la Défense, le général Pat Ryder, a également indiqué que le Pentagone n’était pas favorable à un cessez-le-feu.
"Nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza car cela donnerait au Hamas le temps de se réorganiser et exposerait les citoyens israéliens, entre autres, au danger"
, a-t-il soutenu.
En réponse à une question sur la légitimité de la frappe aérienne israélienne qui a visé le camp de réfugiés palestiniens de Jabalia dans la bande de Gaza il y a deux jours, John Kirby a déclaré:
"Nous n'avons aucun commentaire à cet égard, les réponses à ces questions sont fournies par le ministère israélien de la Défense, qui gère les opérations militaires, et nous n'intervenons pas sur ce point".
Une série de frappes aériennes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabalia a fait 400 victimes, et rasé un quartier résidentiel connu sous le nom de bloc 6, selon un bilan provisoire communiqué par le ministère de l'Intérieur gazaoui.
Un porte-parole du ministère de la Santé de Gaza a indiqué ce jeudi à l’aube que le bilan du bombardement israélien du camp de Jabalia s’est alourdi à 1 000 victimes en majorité des femmes et des enfants.
Pour la 28ème journée d'affilée, l’armée israélienne poursuit une guerre dévastatrice contre Gaza, au cours de laquelle elle a tué 9 227 personnes parmi les Palestiniens, dont 3 816 enfants, en plus de 23 516 blessés.
Plus de 1 538 Israéliens ont été tués et 5 431 ont été blessés dans les attaques du Hamas, selon des sources officielles israéliennes. Le Hamas a également capturé au moins 242 Israéliens et veut les échanger contre plus de 6 000 prisonniers palestiniens, dont des enfants et des femmes, se trouvant dans les prisons israéliennes.
#États-Unis
#Cessez-le-feu
#Bande de Gaza
#Israël
#Jabalia
#Crime de guerre