Des Soudanais déplacés qui ont fui El-Fasher après la chute de la ville aux mains des Forces de soutien rapide (RSF) se reposent près de la ville de Tawila, dans la région du Darfour occidental, ravagée par la guerre, le 28 octobre 2025.
L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a appelé dimanche les Forces de soutien rapide (FSR) et les groupes armés alliés à permettre immédiatement aux civils de quitter la ville d’El-Fasher, au Soudan, alors que la situation dans la capitale du Darfour-Nord se détériore et que les abus contre la population augmentent.
"Nous appelons d’urgence les FSR et les groupes armés alliés à épargner les civils et à les laisser fuir El-Fasher"
, a déclaré Michel Olivier Lacharite, responsable des urgences à MSF, dans un communiqué publié par l’organisation sur la plateforme sociale X.
Il a également exhorté les membres du "quad" – les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte – à utiliser leur influence
"pour mettre fin au bain de sang"
dans la ville.
Le groupe a indiqué suivre de près la situation et a averti que la communauté internationale
"ne peut pas détourner le regard"
alors que la crise humanitaire s’aggrave à El-Fasher.
Massacres contre des civils
Massacres contre des civils
Le 26 octobre, les FSR ont pris le contrôle de la ville d’El-Fasher dans l’État du Darfour-Nord et ont commis des massacres contre des civils, selon des organisations locales et internationales, alors que des avertissements étaient émis sur le risque que l’assaut renforce la partition géographique du Soudan.
Depuis le 15 avril 2023, l’armée soudanaise et les FSR sont engagées dans un conflit que les médiations régionales et internationales n’ont pas réussi à arrêter. Selon l’ONU et des sources locales, ce conflit a fait 20 000 morts et déplacé plus de 15 millions de personnes, réfugiés et déplacés internes confondus.
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