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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accompagné du président américain Donald Trump (à gauche) et de son épouse Sara (à droite), s'exprime lors d'un dîner dans le salon bleu de la Maison Blanche, le 7 juillet 2025 à Washington, DC. M. Trump reçoit M. Netanyahu pour discuter d'un éventuel accord de cessez-le-feu visant à mettre fin aux combats à Gaza.
L'avion transportant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a survolé, dimanche soir, la France en direction des États-Unis, selon des sources concordantes se référant à des données radar.
Ce survol a immédiatement suscité de vives réactions politiques.
"Netanyahu a survolé l'espace aérien français. Il est pourtant sous mandat d'arrêt international. Il aurait dû être intercepté et arrêté. Mais Macron, complice, laisse le criminel passer. La France est humiliée"
, a dénoncé Clémence Guetté, députée de La France insoumise (LFI), sur X.
Même ton du côté de Manon Aubry, eurodéputée insoumise :
"L'avion de Netanyahu survole en ce moment même [dimanche soir, NDLR] l'espace aérien français sans aucune réaction des autorités. Pourtant, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international qui oblige la France à tout faire pour l'arrêter. Macron protège l'impunité d'un génocidaire. La honte !"
Pour rappel, Netanyahu fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza.
En tant qu'État membre de la CPI, la France est théoriquement tenue de coopérer à son arrestation. Pourtant, l'Élysée n'a fait aucune déclaration officielle quant au survol de son territoire par l'avion du Premier ministre israélien.
Ce n'est pas la première fois que la France se retrouve dans cette position.
En avril 2025, l'Association des Juristes pour le Respect du Droit International (JURDI) avait adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, alertant sur une possible
des engagements internationaux de la France. Elle affirmait qu'un vol officiel transportant Netanyahu avait survolé la France dans la nuit du 6 au 7 avril, avec l'autorisation préalable des autorités françaises, en dépit du mandat d'arrêt de la CPI.
De même, en février 2025, alors qu'il se rendait aux États-Unis, Netanyahu avait survolé l'espace aérien français.
À cette occasion, selon le journal Haaretz, son vol avait été minutieusement planifié pour éviter les espaces aériens de plusieurs pays européens susceptibles d'appliquer le mandat, tels que l'Irlande, l'Islande ou les Pays-Bas, prolongeant ainsi son itinéraire d'environ 400 kilomètres.
Cette récurrence relance le débat sur l'application différenciée du droit international et les obligations réelles des États signataires du Statut de Rome, alors que les opérations militaires israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza.
Depuis octobre 2023, l'armée israélienne a tué plus de 57 400 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités locales.
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