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L'ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de la République algérienne démocratique et populaire auprès des Nations unies, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales au siège des Nations unies, le 20 juin 2025 à New York.
La majorité des membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné avec force les frappes israéliennes sur Doha, au Qatar, dénonçant une violation flagrante de la souveraineté qui menace de compromettre les efforts déjà fragiles de paix au Moyen-Orient.
Lors de la réunion extraordinaire convoquée jeudi à la demande de l’Algérie, du Pakistan et de la Somalie, l’ambassadeur algérien Amar Bendjama a accusé Israël d’agir
“comme si le droit n’existait pas, comme si les frontières étaient illusoires et la souveraineté une notion secondaire”
.
Selon lui, ces frappes, après celles menées en Syrie, au Liban et au Yémen, traduisent
“l’irresponsabilité d’un gouvernement extrémiste enhardi par l’impunité”.
Il a exhorté le Conseil à envisager toutes les mesures, y compris des sanctions.
L’envoyé pakistanais Asim Iftikhar Ahmad a dénoncé une
“tentative délibérée de saboter la diplomatie”
visant notamment à torpiller les négociations sur un cessez-le-feu et la libération des otages. Il a annoncé la tenue d’un sommet arabe et islamique extraordinaire à Doha le 15 septembre, destiné à coordonner une réponse commune à cette “agression israélienne”.
De son côté, l’ambassadeur somalien Abukar Dahir Osman a rappelé que l’inaction du Conseil reviendrait à réduire le droit international à
“une simple suggestion soumise aux agresseurs”.
Plusieurs grandes puissances ont également exprimé leur inquiétude. Le représentant russe Vassily Nebenzia a prévenu que l’attaque aurait “de graves conséquences pour Gaza et l’ensemble de la région”, dénonçant l’impunité d’Israël, soutenu par Washington. L’ambassadrice britannique Barbara Woodward a réaffirmé la “solidarité indéfectible” de Londres avec le Qatar et mis en garde contre un blocage des pourparlers de cessez-le-feu.
L’envoyé slovène Samuel Žbogar a fustigé le mépris constant d’Israël pour les résolutions et décisions internationales, rappelant les attaques contre civils, journalistes et négociateurs.
“Est-ce ainsi que l’on cherche la paix ?”
a-t-il interrogé.
Le représentant chinois Fu Cong a condamné l’attaque et souligné que
“l’usage de la force n’est pas une solution”
. Sans nommer directement Washington, il a reproché à certaines puissances extérieures leur parti pris, les appelant à adopter
“une position équitable et responsable”
. Pékin a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat et demandé à Israël de respecter ses obligations en tant que puissance occupante.
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