
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite, a donné son feu vert aux colons pour chanter et danser librement lors de leurs visites sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, située à Jérusalem-Est occupée, ont rapporté jeudi plusieurs médias israéliens.
D’après la chaîne israélienne Channel 7, il s’agit d’une première depuis des années. Une directive émise par Ben-Gvir permet désormais aux visiteurs juifs de s’exprimer à travers chants et danses sur l’ensemble du site, considéré comme l’un des plus sensibles du conflit israélo-palestinien.
Ben-Gvir, colon lui-même et leader du parti ultranationaliste Otzma Yehudit (Pouvoir juif), supervise également la police israélienne. Selon la même source, celle-ci aurait reçu l’ordre d’autoriser les prières et les chants juifs sur tout le périmètre de l’esplanade, sur instruction du commissaire de police Kobi Shabtai.
Aucune confirmation officielle de ces informations n’a été communiquée par les autorités israéliennes à ce jour.
Depuis l’entrée en fonctions de Ben-Gvir fin 2022, les incursions de colons sur le site d’Al-Aqsa se sont intensifiées, selon le Département des Waqfs islamiques de Jérusalem, en charge de la gestion religieuse du lieu.
Cette évolution contraste avec les déclarations du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui continue de soutenir publiquement le maintien du “statu quo” sur l’esplanade.
Pour rappel, Israël permet depuis 2003 des visites de colons juifs sur le site, à l’exception des vendredis et samedis. Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’islam, tandis que les juifs désignent ce site sous le nom de “Mont du Temple”, qu’ils considèrent comme l’emplacement historique de deux anciens temples.
Israël a occupé Jérusalem-Est, où se trouve la mosquée, durant la guerre de 1967, avant d’en proclamer l’annexion en 1980, une décision non reconnue par la communauté internationale.