Crédit Photo : ROSLAN RAHMAN / AFP
Le ministre de l'Intérieur de Singapour, K. Shanmugam.
Le parlement de Singapour a adopté une loi permettant de maintenir en détention à l'issue de leur peine certains détenus condamnés pour les crimes les plus graves.
Appelée
"peine de protection accrue du public"
, elle vise à laisser enfermer pour une durée indéterminée les condamnés présentant des risques de récidive.
Elle s'appliquera aux détenus condamnés pour des crimes violents, pour les homicides, viols ou relations sexuelles avec mineurs. Cette nouvelle loi permettra de
"mieux protéger la société"
, selon le ministre de la Justice et de l'Intérieur K. Shanmugam.
La cité-Etat de 5,7 millions d'habitants applique des lois sévères, même en cas de délits mineurs, comme le vandalisme par exemple, pouvant être puni de coups de bâton. Le taux d'homicides y est l'un des plus bas au monde avec 0,2 pour 100.000 habitants, d'après les données de l'ONU.
Le maintien en détention d'un détenu qui a purgé sa peine pourra être décidé par un tribunal. Les condamnés à hauts risques ne seront remis en liberté à l'issue de leur peine qu'avec l'accord du ministère de l'Intérieur, si celui-ci considère qu'ils ne représentent plus une menace pour la société.
Le ministère s'appuiera sur une commission de révision, constituée d'experts, comme d'anciens juges ou des psychiatres.
Le ministre de la Justice et de l'Intérieur avait expliqué il y a quelques mois la nécessité de cette réforme, jugeant que la loi en l'état
"ne permettait pas de faire face aux crimes les plus graves".
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