La Cour constitutionnelle thaïlandaise a approuvé une demande de la commission électorale visant à dissoudre le principal parti d'opposition, Move Forward, pour des accusations liées à sa promesse de réformer la loi de lèse-majesté, a-t-elle annoncé mercredi.
Cette nouvelle étape procédurale resserre l'étau autour du mouvement progressiste, vainqueur des législatives de mai 2023 autour d'un programme de rupture jugé trop radical par ses opposants.
Sa promesse phare de vouloir réformer la loi de lèse-majesté, considérée comme hors de contrôle et trop sévère, a provoqué un retour de bâton judiciaire, au nom de la stabilité de la monarchie.
En Thaïlande, où le roi Maha Vajiralongkorn bénéficie d'un statut de quasi-divinité, seul Move Forward défend ouvertement une réforme de la diffamation royale, un sujet tabou qui peut valoir à ceux qui l'évoquent des accusations de lèse-majesté.
Bien qu'il ait récolté une majorité de sièges au Parlement, Mowe Forward n'a pas réussi à former une coalition gouvernementale, en raison de règles constitutionnelles jugées biaisées en faveur des élites traditionnelles.
Elle avait notamment prononcé en 2020 la dissolution de Future Forward, l'ancêtre de Move Forward, et banni de la vie politique son chef de file. Ce verdict avait été à l'origine de manifestations géantes réclamant la refonte d'un système jugé opaque.