
Donald Trump doit lancer mercredi la mère de toutes les batailles commerciales, celle qu'il ne cesse de promettre depuis sa campagne, avec de nouveaux droits de douanes censés inaugurer un "âge d'or" de l'Amérique mais qui pourraient faire chavirer l'économie mondiale.
Les marchés asiatiques se montraient attentistes, oscillant autour de l'équilibre mercredi matin, avant d'en savoir plus sur les mesures prévues.
L'exécutif américain n'a pas commenté les diverses options circulant dans la presse à moins de vingt-quatre heures de l'annonce.
L'impact sur l'économie mondiale pourrait être phénoménal. En 2024, les importations des Etats-Unis se sont montées à quelque 3.300 milliards de dollars, un montant supérieur au Produit intérieur brut annuel de la France.
"Très gentil"
Lesquels tentent de se préparer en mêlant discours de fermeté, ouverture au dialogue et gestes d'apaisement.
Certains espèrent un traitement indulgent, comme le Vietnam qui a annoncé réduire ses droits de douane sur une série de biens.
D'autres grands exportateurs tentent de forger des alliances afin de peser face à Washington.
Baguette magique
Politiquement, le président américain ne peut se permettre une reculade complète.
Fasciné par le protectionnisme en vigueur aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, Donald Trump, élu sur une promesse de faire baisser le coût de la vie, a jusqu'ici globalement balayé les risques d'inflation et de déroute boursière.
Les analystes de Goldman Sachs ont exposé, dans une note, les dangers économiques liés à une avalanche de droits de douane, qui aurait le même impact négatif qu'une hausse d'impôts sur la consommation et le pouvoir d'achat.
Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a déjà augmenté les droits de douane sur les produits venant de Chine, sur une partie des marchandises en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que sur tout l'acier et l'aluminium entrant aux Etats-Unis.
Jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d'imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l'étranger, ainsi que les pièces détachées.