
Le CAIR signale une hausse de 7,4 % des actes islamophobes aux États-Unis en lien avec la guerre israélienne contre Gaza, soulignant une montée de la discrimination et des crimes de haine.
Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), l'un des plus importants groupes de défense des droits civils des musulmans aux États-Unis, a signalé une augmentation de 7,4 % des incidents de discrimination et des attaques contre les musulmans à la suite de la guerre israélienne contre la Bande de Gaza.
Dans un rapport publié mardi sur les incidents survenus en 2023, le CAIR note que l'année 2024 a enregistré le plus grand nombre de signalements d'incidents anti-musulmans et anti-arabes, avec un total de 8 658 plaintes.
La discrimination en matière d'emploi représente 15,4 % des plaintes, suivie par les questions d'immigration et d'asile (14,8 %). Les plaintes pour discrimination à l'encontre d'étudiants musulmans et palestiniens s'élèvent à 9,8 %, tandis que les crimes de haine visant les musulmans et les Arabes représentent 7,5 % des signalements.
Le document cite plusieurs cas, notamment des universitaires contraints à la démission sous pression et des étudiants faisant l'objet d'enquêtes pour leur participation à des manifestations pro-palestiniennes, ce qui, selon le rapport, constitue une menace pour la liberté d'expression.
L'arrestation de Mahmoud Khalil, résident permanent légal aux États-Unis et récent diplômé de l'université de Columbia, est également mentionnée. Il avait contribué à organiser un rassemblement pro-palestinien contre la guerre en avril 2024 sur le campus.
Le rapport fait également référence à une attaque au couteau en octobre 2023, qui a coûté la vie à un enfant américano-palestinien de 6 ans. L'auteur de l'agression a été reconnu coupable d'un crime motivé par la haine.
Ces dernières années, l'armée israélienne a mené des raids réguliers en Palestine occupée, intensifiés depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023. Des Palestiniens ont également été la cible d'attaques violentes de la part de colons israéliens.
Selon le ministère de la Santé palestinien, au moins 934 Palestiniens ont été tués et plus de 7 000 blessés par des tirs de l'armée israélienne dans le territoire occupé.
En juillet 2024, la Cour internationale de justice a déclaré illégale l'occupation israélienne des terres palestiniennes, en vigueur depuis des décennies, et a exigé l'évacuation de toutes les colonies existantes en Palestine occupée et à Jérusalem-Est.