
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez le 8 septembre 2025.
Au lendemain de la Vuelta interrompue à Madrid, Pedro Sánchez a réaffirmé son "admiration" pour les manifestants propalestiniens. Le Premier ministre espagnol a suggéré d’exclure Israël des compétitions sportives internationales tant que les violences continuent à Gaza, évoquant le précédent russe. Ces déclarations ont suscité la colère d’Israël, l’opposition de droite espagnole et la Fédération des Communautés Juives. Le directeur du Tour d’Espagne a exprimé ses craintes pour le Tour de France 2026, prévu au départ de Barcelone.
Au lendemain de la fin chaotique de la Vuelta à Madrid, Pedro Sánchez a réitéré lundi son
"profonde admiration"
pour les manifestants propalestiniens qui ont perturbé l’épreuve cycliste. Le Premier ministre espagnol a également suggéré d’exclure Israël des compétitions sportives internationales
"tant que la barbarie continuerait"
à Gaza.
"Nous rejetons toujours la violence. Mais nous ressentons une immense admiration pour une société civile espagnole qui se mobilise contre l’injustice et défend ses convictions pacifiquement"
, a déclaré le chef du gouvernement lors d’une réunion avec des députés socialistes.
Il a repris des propos tenus la veille en référence aux actions propalestiniennes qui ont marqué presque toutes les étapes de la Vuelta, notamment lors de la dernière étape dimanche à Madrid, interrompue par l’irruption de manifestants.
Pression sur Israël et échos au gouvernement espagnol
Pression sur Israël et échos au gouvernement espagnol
Suivant la ligne défendue par sa numéro trois, Yolanda Díaz, Sánchez a estimé qu’Israël ne devrait participer à
"aucune compétition internationale"
, citant l’exemple des sanctions imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. Le ministre de la Culture Ernest Urtasun est allé plus loin, proposant un boycott espagnol de l’Eurovision si Israël y reste admis.
Les déclarations ont provoqué la colère du ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Saar, qui a accusé Sánchez d’avoir
"encouragé les manifestants"
et qualifié son gouvernement de
"honte pour l’Espagne".
À droite, le Parti populaire a dénoncé
"l’incapacité du gouvernement à gérer la Vuelta"
, accusant Sánchez d’avoir provoqué une
"honte internationale"
. La Fédération des Communautés Juives d’Espagne a également réagi, jugeant
"intolérable"
de semer l’hostilité envers les 45.000 membres de la communauté juive du pays.
Du côté sportif, Javier Guillén, directeur du Tour d’Espagne, a déploré des
"événements totalement inacceptables"
et s’est inquiété des répercussions pour le Tour de France 2026, dont le départ sera donné à Barcelone.
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