
Escroqueries en ligne, rançongiciels et sextorsion numérique : la cybercriminalité est en forte recrudescence en Afrique de l’Ouest et de l’Est, représentant plus de 30% de tous les crimes signalés, malgré le renforcement des dispositifs de lutte, selon un rapport d’Interpol publié lundi.
Dans certains pays africains, les alertes aux escroqueries en ligne auraient augmenté jusqu’à 3.000% sur un an. L’Afrique est également à l’origine d’une part croissante de rançongiciels ciblant des entreprises, selon Interpol.
Le rapport signale également des attaques contre des infrastructures critiques, notamment l’Autorité des routes urbaines du Kenya (KURA) et le Bureau national des statistiques du Nigeria (NBS).
Le phénomène de sextorsion numérique, forme de chantage en ligne fondé sur la diffusion de contenus sexuellement explicites, se propage aussi dans une majorité de pays africains membres d’Interpol.
Interpol note toutefois des progrès juridiques avec une harmonisation des lois sur la cybersécurité aux standards internationaux, ainsi que la création d’unités spécialisées dans plusieurs États.
Le coût mondial de la cybercriminalité a dépassé 8.000 milliards de dollars en 2023, selon Statista. Créée en 1923, Interpol, dont le siège est à Lyon, compte 196 pays membres.