Discours islamophobe de Didier Long lors d’un colloque à Jérusalem

La rédaction
11:5020/11/2025, jeudi
Yeni Şafak

Lors d’un colloque à Jérusalem organisé par l’association Schibboleth – Actualité de Freud, l’essayiste Didier Long a prononcé un discours ouvertement hostile aux musulmans de France. S’appuyant sur une prétendue "enquête" avec un ancien conseiller du gouvernement israélien, il a évoqué "la fin du judaïsme européen", utilisant des généralisations stigmatisantes et islamophobes. Sa rhétorique radicalisée instrumentalise la peur et contribue à racialiser la société française, attisant tensions et divisions autour de la présence musulmane dans le pays.

Lors d’une intervention enregistrée à Jérusalem pour un colloque organisé par l’association Schibboleth - Actualité de Freud, l’essayiste français
Didier Long
a tenu un discours particulièrement virulent visant les
musulmans de France
. Sa prise de parole, diffusée parmi les participants, a immédiatement suscité des réactions indignées au sein des milieux intellectuels et associatifs.

Long a présenté une prétendue "enquête" menée avec un ancien conseiller du gouvernement israélien. Sans méthode identifiable, il s’est appuyé sur ce document pour développer l’idée d’
"une fin du judaïsme européen"
, un propos qui s’inscrit dans une rhétorique alarmiste déjà observée dans certains cercles conservateurs. En décrivant les musulmans de France comme une menace civilisationnelle, l’essayiste a multiplié les généralisations et les accusations globalisantes.

Une intervention marquée par la stigmatisation et la peur


Le discours de
Didier Long
se distingue par une radicalisation rhétorique reposant sur l’idée qu’un groupe religieux constituerait un danger structurel pour un autre. Cette logique, souvent instrumentalisée dans les débats publics, contribue à renforcer les fractures identitaires et alimente une vision conflictuelle de la société française.

Selon plusieurs observateurs présents au colloque, l’essayiste a usé d’une stratégie d’essentialisation: les musulmans ont été décrits comme un bloc homogène supposément hostile aux juifs, tandis que les dynamiques sociales complexes de la France actuelle ont été ramenées à une opposition simpliste entre communautés.


Une racialisation du débat qui inquiète les spécialistes


Pour de nombreux chercheurs, ce type de discours ne fait qu’exacerber les tensions déjà sensibles au sein de la société française. La volonté de présenter la situation nationale comme une lutte existentielle repose moins sur des données factuelles que sur un récit émotionnel visant à susciter la peur.


L’association Schibboleth - Actualité de Freud n’a pas officiellement commenté l’intervention, mais plusieurs participants ont exprimé leur malaise face au caractère ouvertement islamophobe du propos. Le recours à un vocabulaire dramatique et la présentation d’une "enquête" non vérifiée participent, selon eux, à une dérive inquiétante du débat public.


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