
Lors d’un colloque à Jérusalem organisé par l’association Schibboleth – Actualité de Freud, l’essayiste Didier Long a prononcé un discours ouvertement hostile aux musulmans de France. S’appuyant sur une prétendue "enquête" avec un ancien conseiller du gouvernement israélien, il a évoqué "la fin du judaïsme européen", utilisant des généralisations stigmatisantes et islamophobes. Sa rhétorique radicalisée instrumentalise la peur et contribue à racialiser la société française, attisant tensions et divisions autour de la présence musulmane dans le pays.
Une intervention marquée par la stigmatisation et la peur
Selon plusieurs observateurs présents au colloque, l’essayiste a usé d’une stratégie d’essentialisation: les musulmans ont été décrits comme un bloc homogène supposément hostile aux juifs, tandis que les dynamiques sociales complexes de la France actuelle ont été ramenées à une opposition simpliste entre communautés.
Une racialisation du débat qui inquiète les spécialistes
Pour de nombreux chercheurs, ce type de discours ne fait qu’exacerber les tensions déjà sensibles au sein de la société française. La volonté de présenter la situation nationale comme une lutte existentielle repose moins sur des données factuelles que sur un récit émotionnel visant à susciter la peur.
L’association Schibboleth - Actualité de Freud n’a pas officiellement commenté l’intervention, mais plusieurs participants ont exprimé leur malaise face au caractère ouvertement islamophobe du propos. Le recours à un vocabulaire dramatique et la présentation d’une "enquête" non vérifiée participent, selon eux, à une dérive inquiétante du débat public.













