Au Niger, les travailleurs qui touchent le salaire minimum peuvent enfin souffler. La revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), qui était en projet depuis juin 2023, est enfin un acquis. Il passe désormais de 30 047 à 42 000 francs CFA, soit une hausse de près de 40% (de 50 à 70$). Les organisations syndicales continuent d’applaudir cette décision concrétisée par un décret signé par le président Abdourahmane Tiani lors du conseil des ministres du 22 octobre 2025.
Le principe d’augmentation du SMIG était acquis depuis juin 2023. Lors d’un Conseil national du travail réunissant les syndicats, le gouvernement et les employeurs, il a été retenu de rehausser le salaire minimum au Niger.
Cette mesure devait entrer en vigueur depuis le 1er janvier 2024 mais la promesse n’a pas été tenue. Il a fallu attendre fin octobre 2025. Cependant, le secrétaire générale de la Confédération nigérienne du travail (CNT) a tenu à féliciter les autorités de Niamey pour cette décision.
Selon Mounkaila Halidou, patron du CNT, ce décret présidentiel arrive à un moment qui arrange vraiment les travailleurs compte tenu de la situation difficile et complexe que le pays traverse sur le plan économique.
"C’est un satisfecit pour nous parce que lorsque, à partir de l’annonce en juin 2023, les travailleurs nous harcelaient par rapport à l’application et à l’effectivité de cette augmentation, on ne pouvait leur dire que de patienter jusqu’à la signature du décret d’application. Maintenant que c’est fait, nous au niveau de la Confédération nigérienne du travail, nous ne pouvons que nous réjouir de cette nouvelle"
, commente M. Halidou.
Les autorités nigériennes expliquent que cette mesure vise à
"répondre favorablement aux doléances des partenaires sociaux par la revalorisation nécessaire du salaire minimum interprofessionnel garanti"
.
Par
Ulrich Yasser
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