Airbus: le bénéfice net porté en 2024 par la forte demande d'avions

16:5120/02/2025, jeudi
AFP
Le logo Airbus est affiché sur le campus de l'entreprise à Blagnac, dans la banlieue de Toulouse.
Crédit Photo : Ed JONES / AFP
Le logo Airbus est affiché sur le campus de l'entreprise à Blagnac, dans la banlieue de Toulouse.

Le groupe européen Airbus a enregistré un bénéfice net de 4,2 milliards d’euros en 2024, en hausse de 12 %, porté par la forte demande d’avions, a annoncé l’avionneur jeudi.

"Confirmant la forte demande pour nos produits et services, nous avons respecté nos prévisions pour 2024, une année éprouvante pour Airbus"
, a déclaré Guillaume Faury, PDG d’Airbus, dans un communiqué.

Le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 6 %, atteignant 69,2 milliards d’euros.

Perspectives 2025: hausse des livraisons prévues


Airbus prévoit de livrer 820 avions commerciaux en 2025, contre 766 en 2024.


L’entreprise précise que ces prévisions reposent sur l’hypothèse d’une absence de nouvelles perturbations dans le commerce mondial, l’économie, le trafic aérien et la chaîne d’approvisionnement.

Cependant, ces perspectives n’intègrent pas l’impact de potentiels nouveaux droits de douane sur ses activités.


Un carnet de commandes en baisse


En 2024, Airbus a enregistré 826 commandes nettes d’avions commerciaux, un chiffre en forte baisse par rapport aux 2.094 commandes de 2023. Le carnet de commandes total atteignait néanmoins 8.658 appareils à la fin décembre 2024.

Du côté des hélicoptères, Airbus Helicopters a engrangé 450 commandes nettes, contre 393 en 2023, illustrant une demande soutenue pour ces appareils.


La division Defense and Space a, quant à elle, signé des commandes record de 16,7 milliards d’euros, contre 15,7 milliards en 2023. Parmi ces contrats figure notamment la commande de 25 avions militaires Eurofighter supplémentaires pour l’Espagne au quatrième trimestre.

Des difficultés persistantes dans le secteur spatial


Malgré ces résultats solides, Airbus continue de rencontrer des difficultés dans ses activités spatiales.


Le groupe a inscrit une nouvelle charge de 300 millions d’euros au quatrième trimestre 2024, portant à 1,3 milliard les provisions pour l’ensemble de l’année et à 2 milliards d’euros sur deux ans.

Face à la baisse de la demande pour les satellites de télécommunication, Airbus avait annoncé en octobre la suppression de 2.500 emplois dans sa division Defense and Space. Ce chiffre a été revu à la baisse en décembre, à 2.043 suppressions de postes. Ces réductions d’effectifs, prévues d’ici mi-2026, visent à rationaliser l’organisation et à renforcer la compétitivité du groupe.


"Le secteur spatial évolue rapidement, avec des ruptures de chaînes d’approvisionnement, des transformations dans la conduite des conflits et une pression accrue sur les coûts due aux contraintes budgétaires"
, expliquait en octobre Michael Schoellhorn, responsable de la division Defense and Space.

Le problème principal réside dans la nature des satellites produits par Airbus, qui sont adaptés aux besoins spécifiques de chaque client et fabriqués en petites séries, empêchant les gains d’efficacité d’une production industrielle à grande échelle.

À lire également:





#industrie
#aérospatiale
#entreprises
#résultats
#Airbus
#bénéfice net
#livraisons
#commandes d’avions
#Defense and Space
#satellites
#compétitivité
#Eurofighter
#Airbus Helicopters
#Guillaume Faury
#aviation
#secteur spatial
#suppression d’emplois
#industrie aéronautique.