La photo aérienne prise le 4 janvier 2024 montre des conteneurs d'expédition empilés au port de Nanjing dans la province orientale du Jiangsu en Chine.
La Chine a déclaré vendredi avoir lancé une enquête antidumping sur les eaux-de-vie de vin, comme le cognac, importées de l'Union européenne (UE), sur fond de tensions commerciales entre les deux puissances économiques.
Selon le ministère chinois du Commerce, cette initiative fait suite à une plainte déposée en novembre par l'Association chinoise des alcools, au nom du secteur chinois des eaux-de-vie de vin.
"Cette demande contenait les éléments de preuve nécessaires à l'ouverture d'une enquête antidumping en vertu"
de la réglementation chinoise, a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site internet.
L'enquête lancée ce vendredi s'intéresse à des soupçons de dumping entre le 1er octobre 2022 et le 30 septembre 2023, ainsi que sur de potentiels dommages pour le secteur en Chine entre le 1er janvier 2019 et le 30 septembre 2023.
Elle doit s'achever avant le 5 janvier 2025 mais pourra être éventuellement prolongée de six mois en cas de
"circonstances particulières",
précise le communiqué.
Le dumping est une pratique qui consiste notamment à vendre à l'étranger à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur le marché national.
En 2022, la Chine a importé plus d'eau-de-vie de vin que tout autre spiritueux, indique un rapport du cabinet Daxue Consulting, selon qui la plupart des importations venaient de France.
Parmi les eaux-de-vie de vin produites dans l'UE figurent notamment le cognac et l'armagnac, tous les deux produits sur le sol français.
Les relations entre Pékin et Bruxelles se sont tendues depuis l'annonce par l'Union européenne qu'elle cherchait à réduire sa dépendance commerciale avec la Chine, notamment dans le domaine des technologies.
La France a poussé en 2023 pour une Europe qui s'affirme davantage face aux soupçons de mesures protectionnistes chinoises.
Préoccupée par la concurrence des véhicules électriques chinois sur le marché européen et pressée par la France, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen avait annoncé en septembre l'ouverture d'une enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques.
La Chine avait dénoncé cette enquête, la jugeant comme "du protectionnisme pur et dur" et souligné qu'elle était de nature à nuire aux relations commerciales sino-européennes.
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