Des attaques aériennes ont frappé le centre de l'Ukraine, l'une tuant samedi soir une fillette de deux ans et blessant 22 personnes à Dnipro, l'autre touchant dimanche un aérodrome, selon les autorités ukrainiennes.
De son côté, le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a appelé dimanche les habitants à évacuer les zones soumises à des bombardements qui se sont intensifiés ces derniers jours.
Depuis des mois, Kiev affirme se préparer à une offensive majeure contre les forces d'occupation de Moscou dans le but de reconquérir les territoires perdus depuis l'invasion russe de février 2022.
La frappe de samedi a détruit deux bâtiments d'un quartier résidentiel de Dnipro, ainsi que dix maisons, un magasin et une conduite de gaz, selon le gouverneur de la région de Dnipro, Serhiy Lysak.
Sur Facebook, le président ukrainien a posté une vidéo montrant des secouristes en train de fouiller des décombres, au son de marteaux piqueurs.
Deux morts côté russe
Dimanche, les autorités ukrainiennes ont aussi annoncé qu'un aérodrome avait été touché par une frappe russe près de la ville de Kropyvnytskyï dans le centre du pays.
A Kiev, le chef de l'administration militaire locale avait déclaré au préalable que les défenses aériennes de la capitale avaient repoussé plusieurs missiles et drones dans la nuit.
De l'autre côté de la frontière, des tirs d'obus ukrainiens ont tué deux personnes samedi à Belgorod, en Russie, a fait savoir le gouverneur local Vyacheslav Gladkov.
Les villages frontaliers de cette région ont été frappés par des tirs d'artillerie sans précédent ces derniers jours, faisant sept morts et une trentaine de blessés au total cette semaine, selon des sources russes.
Certaines régions russes frontalières, en particulier celle de Belgorod, sont également touchées par des incursions armées. Ces dernières ont été revendiquées par des groupes se disant russes et combattant pour Kiev.
Les autorités ukrainiennes nient toute implication.
Ces derniers jours, les tirs d'artillerie ont poussé des milliers d'habitants à se réfugier à Belgorod, la capitale régionale.
L'un d'entre eux, Evguéni Klioutchnikov, habitant de Chebekino, à 30 km de là, estime que sa ville ressemble désormais à une cité fantôme parsemée de cratères de bombes.