
Très actif sur le plan diplomatique, le président brésilien Lula a résolument remis son pays sur le devant de la scène internationale, mais ses prises de position sur l'Ukraine et le Venezuela ont suscité la polémique.
Depuis le début de son troisième mandat en janvier, Luiz Inacio Lula da Silva a déjà pris part à 33 rencontres avec des dirigeants étrangers.
Soit, selon un décompte du journal O Globo, une de plus que son prédécesseur d'extrême droite et isolationniste assumé Jair Bolsonaro en quatre ans.
Et la liste va s'allonger avec d'autres rencontres au sommet prévues cette semaine, avec son homologue français Emmanuel Macron à Paris, et le pape François au Vatican.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, l'Allemagne ou le Royaume-Uni, se sont engagés à contribuer au Fonds Amazonie, voué à la préservation de la plus grande forêt tropicale de la planète, qui avait été gelé sous Bolsonaro.
Médiation du conflit en Ukraine
Une rencontre entre Lula et le président ukrainien Volodymyr Zelensky était prévue le mois dernier, lors du sommet du G7 au Japon, mais elle n'a finalement pas eu lieu, officiellement pour des problèmes d'incompatibilité d'agenda.
Grand écart Pékin-Washington
Lula doit jouer les équilibristes, sur un échiquier mondial marqué par les différends entre Pékin et Washington.
Il n'a pas manqué de se rendre dans les deux pays dès les premiers mois de son mandat.
Mais le voyage à Washington, en février, s'est limité à une rencontre avec Joe Biden, sans annonce concrète, tandis que de nombreux accords de coopération économiques ont été signés en avril à Pékin.
Autre dossier qui tient à coeur au président Lula: le renforcement des liens entre pays sud-américains, marqués par des différends idéologiques ces dernières années.
Mais le sommet entre chefs d'Etat de la région organisé fin mai à Brasilia a pratiquement eu l'effet inverse, en raison de propos controversés de l'icône de la gauche brésilienne sur le Venezuela.
Ces propos lui ont valu des critiques du président uruguayen Luis Lacalle Pou (centre-droit), mais aussi de celui du Chili Gabriel Boric (gauche).