Une française brandissant un drapeau palestinien devant des policiers lors d'une manifestation non autorisée puis réautorisé, en soutien aux Palestiniens, sur la place de la République à Paris, le 19 octobre 2023. Crédit photo: DIMITAR DILKOFF / AFP
Des centaines de personnes se sont mobilisées en faveur du peuple Palestinien ce jeudi en fin de journée sur la Place de la République à Paris, malgré l’arrêté d’interdiction pris par le préfet de police Laurent Nuñez. Cependant, pendant la manifestation, le tribunal administratif de Paris a autorisé le rassemblement organisé par le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), selon la presse citant une source policière.
Sur place, un important dispositif de sécurité a été déployé pour encadrer l’événement et les participants ont été sommés de se disperser, comme l’a constaté le correspondant d’Anadolu sur place.
La police nationale a par ailleurs déployé un canon à eau et fait usage de gaz poivre pour forcer les manifestants à quitter les lieux.
De nombreux slogans tels que
"Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine"
ou encore
"Israël assassin, Macron complice"
, ont été scandés par les participants qui arboraient de nombreux drapeaux Palestiniens.
Lorsque la décision de l'autorisation du rassemblement est tombée, des centaines de personnes avaient bravé l’interdiction et l’événement avait déjà commencé depuis près d’une heure.
La justice a, en effet, considéré que
"les slogans critiquant la politique israélienne et celle du gouvernement français en des termes très virulents (…) ne paraissent pas, pour autant, pouvoir être qualifiés d'antisémites".
Les forces de l’ordre, qui avaient déployé leur canon à eau et débuté les sommations de dispersion, ont finalement fait machine arrière et la manifestation s'est poursuivie, malgré un dispositif sécuritaire très imposant.
Pendant la soirée, le nombre de personnes présentes n'a cessé d'augmenter, et des milliers de manifestants ont exprimé leur solidarité envers la Palestine.
Pour rappel cet événement a été interdit par le préfet qui considère qu’il serait
"le théâtre d'attitudes, de propos et de gestes, principalement à caractère anti-juifs, incitant à la haine raciale et faisant l'apologie des attaques terroristes perpétrées ces derniers jours au Moyen-Orient et portant ainsi atteinte à la dignité de la personne humaine, en plus des graves risques d'affrontements et de troubles matériels qui en résulteraient".
Il est également indiqué dans l’arrêté
"que l'évolution de la situation et notamment la contre-offensive sur la bande de Gaza est de nature à amplifier les revendications et contestations, à radicaliser la mouvance propalestinienne sur la voie publique et à importer les tensions nées de ce conflit à l'étranger"
.
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