
Le député français de LFI, Pauş Vannier.
"La rupture des contrats d'association des établissements Averroès et Al-Kindi est exceptionnelle à tous les égards", a déclaré le député de la France Insoumise (LFI), Paul Vannier.
"Ces deux établissements privés sous contrat musulmans ont été contrôlés respectivement 14 et 9 fois ces dernières années. Dans les autres établissements privés sous contrat le contrôle est quasiment inexistant"
, a souligné le député dans une publication sur X.
"Alors qu'il existe 7 500 établissements privés sous contrat, ces deux établissements sont les seuls, à l'exception d'un autre cas dans les années 1990, à avoir vu leur contrat d'association rompu par l'Etat",
a-t-il rappelé précisant que dans les deux cas, la rupture du contrat a été prononcée immédiatement sans la transmission préalable de recommandations.
"Pourtant le ministère de l'éducation nationale préconise ce dialogue avant toute rupture de contrat d'association. Cela n'a pas été le cas pour ces établissements musulmans. Pourquoi ?"
s'est encore interrogé l'élu.
Paul Vannier avait déjà soulevé le cas des deux établissements à l'occasion d'une réunion de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation, lundi 31 mars à l'Assemblée nationale.
"Je demande au ministère de l'Education nationale pourquoi les deux seuls établissements privés sous contrat à avoir vu leurs contrats rompus sont des établissements musulmans"
, s'est-il interrogé.
Pour rappel, le 7 décembre 2023, le préfet du Nord avait mis fin au contrat d'association liant le lycée Averroès et l'Etat, pointant divers manquements relatifs aux
"valeurs de la République"
.
La rupture dudit contrat a pris effet à la rentrée 2024 et l'établissement fonctionne uniquement grâce à des fonds privés collectés notamment via une cagnotte mise en ligne sur la plateforme Cotizup.
Pour le cas Al-kindi, qui a vu ses trois contrats d'association résiliés en janvier 2025 par la préfecture du Rhône, plusieurs
"manquements administratifs"
ont été évoqués, ainsi que
"des manquements pédagogiques et des atteintes aux valeurs de la République".
En réaction à ces ruptures de contrats, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a réagi en soulignant que la
"lutte contre ‘le séparatisme'"
défendue par l'exécutif français,
"ne doit pas être synonyme de suspicion généralisée".
Selon le CFCM,
"ces mesures sont largement perçues comme disproportionnées et injustifiées"
, alors que des
"ajustements correctifs auraient pu être envisagés, à l'instar des mesures appliquées à d'autres établissements dans des situations comparables"
.
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