
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 12 juin 2025.
Les décrets de dissolution de "la Jeune Garde" et de "Lyon Populaire", ont été signés ce jeudi matin en conseil des ministres, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau dans une publication sur le réseau social X.
En revanche, le "Collectif Urgence Palestine", dont la procédure contradictoire enclenchant le processus de dissolution avait été engagée fin avril, n'a pas été dissous ce jeudi.
Dans le détail, le collectif antiraciste de la Jeune Garde, le groupuscule d'ultra-droite Lyon Populaire et le collectif Urgence Palestine étaient accusés par Retailleau
"de provoquer à des agissements violents contre les personnes, provocations bien souvent suivies d'effets".
Interrogée en conférence de presse ce jeudi matin au terme du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas a indiqué que ces dissolutions sont
"le signe de la volonté d'interdire tous les groupements et rassemblements qui mènent à la violence".
Elle accuse les deux groupes dissous d'avoir
"les mêmes méthodes d'entraînement au combat" et qui "prônent la violence dans le combat politique".
"Quelle que soit l'origine politique de ces regroupements, le ministre de l'Intérieur est déterminé à les dissoudre"
a-t-elle poursuivi, assurant que
"d'autres dossiers sont instruits"
par la Place Beauvau.
Le député Raphaël Arnault, qui est par ailleurs porte-parole de la Jeune Garde, a immédiatement annoncé que le Conseil d'Etat serait saisi pour contester la dissolution de son collectif.
"Alors que nous venons de vivre, en seulement quelques semaines, une série d'agressions, d'attaques et même d'attentats de l'extrême-droite, le gouvernement Bayrou prononce la dissolution de la Jeune Garde sous demande directe du RN"
, a-t-il grincé.
Dans la foulée, le député Thomas Portes, a apporté son soutien au collectif et fait état de sa
"fierté de siéger à côté de son fondateur Raphaël Arnault
" à l'Assemblée Nationale.
"Honte à Bruno Retailleau qui s'attaque aux voix antifascistes mais protège les nazis qui défilent dans les rues de Paris. On sait dans quel camp est ce ministre. Le camp des racistes et de la haine. On le combattra partout. Dissolution ou pas la Jeune Garde vivra"
, a-t-il lancé.
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