France : Bruno Retailleau durcit les conditions d'accès à la naturalisation

18:055/05/2025, lundi
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Le ministre français de l'intérieur, Bruno Retailleau, quitte les lieux après avoir présenté les nouvelles directives pour la naturalisation des ressortissants étrangers à la préfecture de Créteil, près de Paris, le 5 mai 2025.
Crédit Photo : Thibaud MORITZ / AFP
Le ministre français de l'intérieur, Bruno Retailleau, quitte les lieux après avoir présenté les nouvelles directives pour la naturalisation des ressortissants étrangers à la préfecture de Créteil, près de Paris, le 5 mai 2025.

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a présenté, lundi matin en conférence de presse, une série de mesures, visant à durcir les conditions d'accès à la naturalisation.

Plaidant pour un principe
"d'assimilation",
dont les premiers usages remontent à l'époque coloniale, le locataire de Beauvau
"assume totalement de durcir les critères"
permettant à un étranger de devenir français.

Mentionnant, dans un premier temps, le "respect" des lois, Bruno Retailleau a fait savoir que lorsque
"quelqu'un a été condamné, il n'est pas question qu'il puisse entrer de plain-pied dans la nationalité".

Il base cette condition sur le
"principe d'exemplarité"
et demande, par ailleurs, aux Préfets de
"rejeter les demandes de personnes qui auraient été en situation irrégulière par le passé".

La nouvelle politique de naturalisation s'apprête également à relever
"le niveau d'exigence"
de la maîtrise du français, tant à l'oral qu'à l'écrit, et va rendre obligatoire
"un test sur l'Histoire de France"
.

"Nous allons créer un examen civique qui permettra de connaitre auprès du demandeur, sa connaissance de notre Histoire, sa connaissance de la culture civique qu'il peut avoir"
, a-t-il détaillé.

Bruno Retailleau juge, par ailleurs,
"important (…) de travailler"
pour devenir français et souhaite que
"les Préfets vérifient si les demandeurs disposent de ressources suffisantes pour ne pas dépendre des aides sociales"
et
"exigent un contrat de travail, si possible un CDI ou une somme de CDD sur 24 mois, qui vont permettre d'écarter un certain nombre de ceux qui ne pourraient pas vivre en situation économique d'autonomie pour eux et pour leurs familles, de même qu'il faut écarter les demandes de ceux dont les revenus sont majoritairement générés de l'étranger"
.

De fait, le ministre de l'Intérieur entend juger
"le sentiment d'appartenance pour devenir français"
et
"assume de durcir les critères".

"On ne peut pas avoir moins de critères pour obtenir un titre de séjour que pour avoir une carte d'identité"
a-t-il insisté.

Pour rappel, à ce jour, un test de français est déjà exigé pour accéder à la naturalisation avec un niveau de référence B1 (il sera relevé à un niveau B2).


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