
Des frappes aériennes israéliennes sur l’aéroport de Sanaa, capitale du Yémen, ont causé près de 500 millions de dollars de dégâts, selon son directeur, Khaled Al-Shaief, qui s’est exprimé mercredi sur la chaîne Al-Masirah, affiliée aux Houthis.
Il a précisé que six avions ont été détruits, dont trois appartenant à la compagnie nationale Yemenia Airways, ne laissant à celle-ci qu’un seul appareil basé à Oman. Il a également indiqué que toutes les salles de l’aéroport, ainsi que le bâtiment logistique, ont été réduits en ruines.
Les attaques ont aussi visé des centrales électriques et des installations industrielles à Sanaa, dans la province d’Amran au nord, ainsi que le port d’Al-Hudaydah sur la mer Rouge.
Depuis la mi-mars, le Yémen subit une intense campagne militaire menée par les États-Unis, avec près de 1 300 frappes aériennes et navales, ayant provoqué des centaines de victimes civiles, selon les Houthis.
Mardi, Oman a annoncé un cessez-le-feu entre les Houthis et les États-Unis, après que le président Donald Trump a affirmé que les Houthis s’engageaient à ne plus attaquer les navires commerciaux.
Depuis novembre 2023, les Houthis ciblaient les navires transitant par la mer Rouge, la mer d’Arabie, le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, où plus de 52 600 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tuées dans les attaques israéliennes en cours depuis plus de 19 mois.
Les Houthis avaient suspendu leurs attaques après un cessez-le-feu conclu en janvier entre Israël et le Hamas, avant de les reprendre en mars, en réaction à la reprise des frappes israéliennes sur Gaza.
La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice.