
Israël a soumis à la Syrie une nouvelle proposition d’accord sécuritaire, incluant une carte des zones démilitarisées près de la frontière, rapporte Axios mercredi, citant deux sources anonymes proches du dossier.
Cet accord vise à remplacer le pacte de désengagement de 1974, devenu obsolète après l’effondrement du régime Assad et la prise de contrôle par Israël de l’ancienne zone tampon.
Le projet israélien s’inspire du traité de paix signé avec l’Égypte en 1979, qui avait divisé le Sinaï en trois zones (A, B et C) assorties de dispositifs sécuritaires distincts et de niveaux variés de démilitarisation selon leur proximité avec la frontière israélienne.
Toute la zone allant du sud-ouest de Damas jusqu’à la frontière deviendrait une zone d’exclusion aérienne pour les avions syriens. En contrepartie, Israël s’engagerait à se retirer progressivement des territoires syriens récemment occupés, à l’exception d’un poste stratégique sur le mont Hermon, qu’il souhaite conserver.
Un point central du plan israélien est le maintien d’un couloir aérien au-dessus de la Syrie vers l’Iran, destiné à permettre d’éventuelles frappes futures contre des cibles iraniennes.
La Syrie n’a pas encore répondu à cette proposition formulée il y a plusieurs semaines et préparerait actuellement une contre-proposition.
Selon Axios, Israël, la Syrie et les États-Unis doivent tenir mercredi à Londres une troisième réunion consacrée à ce projet de sécurité. Des avancées ont été constatées, mais aucun accord n’a encore été trouvé.