La France veut "renforcer" le contrôle des investissements étrangers dans les entreprises françaises

19:0024/08/2023, jeudi
MAJ: 24/08/2023, jeudi
AFP
Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire prononçant un discours dans la nouvelle usine de l'entreprise française Groupe Fournier, en France, le 24 août 2023. Crédit photo: OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire prononçant un discours dans la nouvelle usine de l'entreprise française Groupe Fournier, en France, le 24 août 2023. Crédit photo: OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi son intention de durcir le contrôle par l'État des investissements étrangers dans les sociétés françaises, évoquant notamment les secteurs "d'extraction et de transformation des matières premières critiques".

"Nous élargirons les secteurs éligibles aux contrôles notamment aux activités d'extraction et de transformation des matières premières critiques, car ces secteurs sont devenus décisifs pour la souveraineté du pays"
, a-t-il indiqué à l'occasion de son discours de rentrée à Alex (Haute-Savoie, centre-est), rappelant que la Chine avait fait de même.

Le contrôle, automatique quand un investisseur non européen achète 10% ou plus du capital d'une firme, sera étendu aux prises de participation dans des
"succursales françaises d'entreprises étrangères"
, a ajouté le ministre, soucieux de mieux protéger les brevets et la propriété intellectuelle.

Bruno Le Maire a par ailleurs promis le maintien d'une politique économique et fiscale favorable aux entreprises malgré l'étalement sur 4 ans d'un impôt initialement appelé à disparaitre en 2024.


Lors d'une visite dans une usine d'un fabricant de meubles, il a insisté:


Nous ne dévierons pas d'un pouce de la seule politique économique qui a donné les meilleurs résultats que la France ait connus depuis 40 ans: la politique de l'offre.

La remise en cause de cette politique est une crainte du patronat, notamment en raison de l'étalement sur quatre ans de la suppression d'un impôt de production, qui pèse tout particulièrement sur les entreprises industrielles.


Cet impôt, réduit de moitié cette année, devait initialement disparaître complètement en 2024, mais le gouvernement a choisi d'étaler sa suppression, pour alléger le coût de cette mesure pour les finances publiques.


Bruno Le Maire a enfin insisté sur la nécessité de
"poursuivre la réforme de l'assurance chômage"
et d'agrandir la différence entre les revenus du travail et les allocations, dans l'objectif de ramener le taux de chômage de 7% à 5%.

"Le travail restera la valeur cardinale de notre politique économique"
, a-t-il martelé, fustigeant
"toutes les lubies du retour à la retraite à 60 ans et du travailler moins ont conduit à notre appauvrissement collectif"
.

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