ÉDITION:

La nouvelle ministre française de l'Éducation huée devant une école publique, présente ses excuses

La rédaction
19:0116/01/2024, mardi
MAJ: 17/01/2024, mercredi
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AFP
La ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, Amélie Oudéa-Castéra.
Crédit Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
La ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, Amélie Oudéa-Castéra.

Critiquée pour ses propos sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, accusée d'avoir menti, la nouvelle ministre française de l'Éducation Amélie Oudéa-Castéra a visité mardi, sous les huées, une école publique d'où elle avait retiré son fils et où elle a "pu revenir sur les excuses" qu'elle leur devait, a-t-elle déclaré à la sortie de l'établissement parisien.

La venue de Mme Oudéa-Castéra à l'école Littré, située dans le cossu VIe arrondissement de Paris, avait été annoncée pour la
"fin de matinée"
. Sans surprise, elle y était attendue par une trentaine de manifestants.

Sifflets et quolibets ont accueilli la ministre, dont l'objectif était d'
"aller à la rencontre des professeurs et l'équipe dirigeante de l'établissement"
après cinq jours de polémique sur la scolarisation de ses enfants, qui entache ses premiers pas dans son ministère, comme ceux du gouvernement français piloté par Gabriel Attal, ex-ministre de l'Éducation nationale.


Plus d'une heure après, Mme Oudéa-Castéra est ressortie de l'école avant de s'adresser, toujours sous les huées, aux nombreux journalistes présents. Embourbée dans une polémique qui n'en finit plus, l'ancienne tenniswoman a assuré qu'elle avait eu, avec les équipes,
"une conversation utile"
et leur a fait savoir qu'elle "
regrettait de les avoir cités nommément"
. Et de déclarer face à la presse:

J'ai d'ailleurs à cœur qu'ils puissent vraiment être un peu épargnés de tout ça et retravailler dans la sérénité, qu'ils soient préservés.

Elle a affirmé avoir présenté ses excuses aux enseignants, regrettant de les avoir
"blessés"
tout en assurant vouloir mettre en oeuvre sa
"feuille de route"
pour l'Éducation nationale.

Avant que celle-ci ne pénètre, visage fermé, dans l'école, un des manifestants lui avait lancé:


Fais comme tes enfants, retourne dans le privé.

Tant le choix de la Ministre française d'inscrire ses trois fils à l'école Stanislas, prestigieux établissement privé des beaux quartiers de la capitale française, que ses motivations déclarées, à savoir
"des paquets d'heures pas sérieusement remplacées"
dans le public, ont provoqué un tollé.

La ministre avait tenté de déminer la situation en disant
"regretter"
d'avoir
"pu blesser certains enseignants"
. Mais la controverse continue d'être alimentée par les syndicats enseignants tout comme par la gauche et l'extrême droite qui l'accusent d'avoir menti sur ses motivations et réclament sa démission.

Un journal quotidien français a mis à mal la défense de la ministre, contredite par une ex-enseignante. Cette dernière a démenti l'absence de professeurs invoquée par la ministre pour avoir mis son fils aîné dans le privé après quelques mois en petite section de maternelle dans l'école Littré. 


Cette enseignante - aujourd'hui retraitée - a indiqué que les parents voulaient que leur fils saute une classe, un souhait auquel cette école maternelle s'était opposée. 


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