Des soldats burkinabè et nigériens sont arrivés hier, samedi 19 août, dans la ville de Téra, au Niger, escortant un impressionnant convoi de camions transportant diverses marchandises, de Dori, dans le nord du Burkina Faso, à destination de Niamey, rapporte la télévision publique nigérienne.
La semaine dernière, le Burkina Faso a autorisé, à titre exceptionnel, la levée de la suspension des exportations de céréales à destination du Niger.
Télé Sahel a expliqué que les camions ont été convoyés par l’armée burkinabè jusqu’à Dori, où les forces nigériennes se sont jointes à l’opération. Celle-ci, selon la télévision, a mobilisé un impressionnant moyen logistique et humain.
Alors que plusieurs pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont suspendu leurs importations et exportations vers le Niger en application des sanctions contre la junte, le Burkina Faso a autorisé, à titre exceptionnel, le 11 août dernier, la levée de la suspension des exportations de céréales à destination du Niger.
Dans une interview avec l’agence de presse russe Sputnik, le ministre burkinabè de la Défense a déclaré que son pays était prêt à apporter son soutien au Niger contre une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO. La veille, la télévision nationale nigérienne a fait un reportage sur le déploiement de moyens aériens mis à la disposition des nouvelles autorités issues du coup d’État du 26 juillet par Bamako et Ouagadougou.
La mission de la dernière chance
Réunis jeudi et vendredi à Accra, au Ghana, les chefs d’État-major de l’organisation communautaire ont mis au point une stratégie en vue de la restauration de l’ordre constitutionnel. Le jour du début de l’intervention aurait été fixé, mais rien ne sera fait sans l’accord des Chefs d’État.
Au cours d’un nouveau discours à la nation prononcé samedi soir, le général Tchiani a invité les forces vives au dialogue et annoncé une transition qui n’excéderait pas trois ans.