L'aéroport international de Damas a été mis hors service lundi par des frappes israéliennes, qui ont fait quatre morts dont deux soldats syriens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
C'est la deuxième fois en moins de sept mois que l'aéroport de Damas, où des groupes armés soutenus par l'Iran et des combattants du Hezbollah libanais sont présents, est mis hors d'usage par Israël.
L'agence officielle syrienne Sana, citant une source militaire, a pour sa part affirmé que deux soldats syriens avaient péri dans cette attaque, qui a eu lieu lundi vers 02H00 (23H00 GMT dimanche).
Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes chez son voisin, ciblant des positions de l'armée syrienne, des forces pro-iraniennes et du Hezbollah libanais.
L'État hébreu commente rarement ses frappes contre la Syrie mais affirme qu'il ne permettra pas à l'Iran d'étendre son influence en Syrie.
"Hezbollah 2.0"
Le 28 décembre, le chef de la direction des opérations de l'armée israélienne, le général de division Oded Basiuk, avait évoqué ces raids en Syrie en présentant ses perspectives opérationnelles pour 2023.
Le 10 juin avant l'aube, l'aviation israélienne avait déjà bombardé l'aéroport situé dans le sud de la capitale syrienne, mettant les pistes d'atterrissage hors service pendant près de deux semaines.
L'aéroport d'Alep, le deuxième plus important du pays, avait également dû fermer plusieurs jours durant en septembre à la suite de raids israéliens.
Déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.
Après des années de combats et de bombardements sanglants, le conflit s'est largement atténué au cours des trois dernières années. Des combats sporadiques éclatent parfois, et les attaques terroristes se poursuivent, principalement dans l'est du pays.
Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie le conflit a fait au moins 3.825 morts en 2022 - le nombre le plus faible depuis 2011 - contre 3.882 en 2021. Parmi les morts de l'année dernière figurent 1.627 civils, dont 321 enfants.