Un projet de loi australien prévoit des amendes de plusieurs milliards de dollars pour les géants de la tech s'ils ne parviennent pas à lutter contre la désinformation.
Si ce texte était adopté, Facebook, Google, Twitter, TikTok et les plateformes de podcasts pourraient écoper d'amendes pouvant aller jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondial.
L'Autorité australienne des communications et des médias (ACMA), un organisme de surveillance gouvernemental, se verrait accorder un éventail de pouvoirs pour contraindre les entreprises à empêcher la diffusion de fausses informations et à empêcher que ces contenus soient monétisés.
Les parties prenantes ont jusqu'à août pour donner leur avis sur la législation.
Le projet vise à renforcer l'actuel texte sur la désinformation de 2021, appliqué sur une base volontaire par les signataires, parmi lesquels Adobe, Apple, Facebook, Google, Microsoft, TikTok et Twitter, mais qui n'a eu qu'un impact limité.
Avec ce projet de loi, l'Australie emboîte le pas à l'Union européenne, où la nouvelle législation sur les services numériques (Digital Services Act) doit entrer en vigueur fin août.
Il prévoit des amendes allant jusqu'à 6% du chiffre d'affaires, voire une interdiction pure et simple d'exercer leurs activités en Europe en cas d'infractions répétées.
Le gouvernement australien affirme que la lutte contre la désinformation est essentielle pour assurer la sécurité en ligne des Australiens et préserver la démocratie.