Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty.
Lors de sa rencontre avec le sénateur démocrate américain, Chris Van Hollen, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a réaffirmé un "consensus arabe total" rejetant le déplacement des Palestiniens à Gaza, suite au plan rapporté du Président américain, Donald Trump, visant à évacuer la région.
Depuis le 25 janvier, Trump a suggéré à plusieurs reprises que les Palestiniens de Gaza devraient être accueillis par des pays arabes voisins tels que l'Égypte et la Jordanie, une idée rejetée aussi bien par les États arabes que par les dirigeants palestiniens.
Selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères publié lundi, Abdelatty a rencontré Van Hollen, membre des Comités des Relations étrangères et des Appropriations du Sénat, à Washington dimanche soir. Leur rencontre a porté sur des moyens de
"renforcer le partenariat stratégique"
entre l'Égypte et les États-Unis.
La réunion a également permis un
"échange approfondi d'opinions sur les derniers développements concernant la cause palestinienne"
, Abdelatty réaffirmant
"la position unifiée des Arabes contre tout déplacement forcé des Palestiniens".
Le chef de la diplomatie égyptienne a par ailleurs insisté sur
"l'importance d'établir un cadre politique menant à un État palestinien indépendant et garantissant au peuple palestinien son droit à l'autodétermination"
.
Le 4 février, Trump a déclaré que Washington
"prendrait en charge"
Gaza et y réinstallerait les Palestiniens ailleurs dans le cadre d'un plan de réaménagement extraordinaire, capable selon lui, de transformer l'enclave en
"la Riviera du Moyen-Orient"
.
Sa proposition a été largement condamnée par les Palestiniens, les pays arabes et de nombreuses autres nations à travers le monde, y compris le Canada, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
La proposition de Trump de relocaliser les Palestiniens de Gaza est apparue après la mise en place d'un accord de cessez-le-feu dans l'enclave le 19 janvier, suspendant la guerre génocidaire d'Israël, qui a tué plus de 48 100 Palestiniens et laissé l'enclave en ruines.
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